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Ce redoutable monstre préhistorique n’avait pas vraiment une gueule de porte-bonheur

Et tout ça sans Botox

Bolg amondol
Vue d’artiste de Bolg amondol — © Cullen Townsend

Des chercheurs ont décrit une toute nouvelle espèce de reptile préhistorique. Présenté comme un « gobelin des rochers », ce monstersaurien vivait à la fin du Crétacé.

Bolg amondol

Vieux d’environ 75 millions d’années, ces témoignages remarquablement conservés avaient été découverts il y a deux décennies, lors des fouilles d’un site fossilifère de l’Utah. Leur récent examen approfondi a permis d’établir qu’ils appartenaient à une toute nouvelle espèce de lézard préhistorique, baptisée Bolg amondol.

La première partie de son nom scientifique évoque un orque du Seigneur des anneaux, tandis que la seconde signifierait « armure cutanée » en langue elfique, en référence à ses écailles osseuses (ou ostéodermes). Une caractéristique partagée avec son parent moderne, le monstre de Gila (Heloderma suspectum).

Selon Hank Wooley, auteur principal de la nouvelle étude, publiée dans la revue Royal Society Open Science, cette créature préhistorique plutôt trapue aurait mesuré entre 90 centimètres et 1,20 mètre de long à l’âge adulte.

En étudiant le fossile, l’équipe a découvert que la nouvelle espèce pouvait, à l’instar de nombreux lézards modernes, se débarrasser d’une partie de son corps (en l’occurrence sa queue) afin d’échapper à un prédateur. Une capacité connue sous le nom « d’autotomie », documentée il y a quelques années chez une limace de mer.

Restes fossilisés du spécimen étudié — © Hank Woolley

« Il valait mieux éviter de croiser sa route »

Évoluant dans des environnements chauds et marécageux, B. amondol se nourrissait vraisemblablement de petits mammifères, d’amphibiens, de serpents, d’insectes et même d’oeufs de dinosaures. « Tout ce qui n’était pas végétal aurait figuré au menu », estime Wooley. « Il valait mieux éviter de croiser sa route. »

Dans l’ensemble, ces découvertes contribuent à éclairer la vie des monstersauriens ainsi que la composition des écosystèmes tropicaux de ce qui est aujourd’hui l’Amérique du Nord, au cours de la dernière dizaine de millions d’années du règne des dinosaures.

« Il est assez fascinant d’imaginer ces créatures à l’apparence inquiétante arpentant les sous-bois, grimpant aux arbres ou chassant de petits dinosaures », commente Randall Nydam, de l’université Midwestern.

Le mois dernier, une nouvelle espèce de « monstre cambrien », avait été découverte.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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