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Un fossile unique de dinosaure éclaire l’un des plus grands mystères de l’Évolution

Selon les chercheurs, ce type de préservation n’avait jamais été observé chez un vertébré

Le fossile vu sous lumière naturelle (moitié supérieure) et UV — © Dr Zixiao Yang

L’analyse d’un fossile datant du début du Crétacé a révélé des structures cutanées distinctes, contribuant à éclairer l’évolution des écailles vers les plumes chez les dinosaures.

Peau « hybride »

Créatures bipèdes herbivores, les Psittacosaurus vivaient dans ce qui est aujourd’hui l’Asie il y a entre 135 et 100 millions d’années. Au fil des années, les fossiles de ces anciens reptiles de la taille d’une antilope, reconnaissables à leur bec semblable à celui d’un perroquet, ont offert aux paléontologues un aperçu unique de l’anatomie des dinosaures (cloaque, nombril…).

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Nature Communications, des chercheurs ont procédé au réexamen d’un fossile découvert récemment, et réalisé des découvertes intrigantes.

Alors qu’il avait été supposé que seule la queue de ces dinosaures comportait des plumes, la nouvelle analyse suggère des structures cutanées distinctes, liées à la présence de ces attributs, plus étendues que prévu. Selon l’équipe, les zones en étant pourvues présentaient une texture plus douce, rappelant celle de la peau des oiseaux modernes, tandis que les régions glabres étaient, comme chez les reptiles modernes, squameuses.

Image au microscope électronique de la peau fossile, révélant des couches cellulaires minéralisées — © Dr Zixiao Yang

Ces différences n’étaient pas visibles à l’oeil nu. Pour les décéler, les chercheurs ont utilisé la lumière ultraviolette, ainsi que les rayons X et la lumière infrarouge pour étudier la structure cutanée parfaitement préservée du dinosaure à l’échelle cellulaire.

Une composition chimique intrigante

Les auteurs de la nouvelle étude ont également fait une découverte intrigante concernant la composition chimique de la peau de Psittacosaurus.

« Elle était principalement composée de silice », explique Zixiao Yang, de l’University College Cork. « Ce type de préservation, inédit chez une espèce vertébrée, suggère que de nombreux autres fossiles présentant des tissus mous parfaitement conservés attendent encore d’être découverts. »

Selon l’équipe, le développement de ces structures cutanées spécialisées aurait procuré à ces dinosaure des avantages significatifs dans un environnement changeant, en les protégeant notamment de la déshydratation et des parasites.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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