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Des fossiles d’amphibiens géants révèlent une hécatombe à l’époque des dinosaures

Ces créatures pouvaient mesurer plus d’un mètre de long

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Crâne fossilisé de Buettnererpeton bakeri — © Dave Lovelace / CC-BY

La découverte de nombreux fossiles d’amphibiens préhistoriques géants indique un épisode de mortalité massive à l’époque du Trias (il y a entre 252 et 201 millions d’années), marquée par l’émergence des dinosaures.

Des temnospondyles

Au moins 19 spécimens de Buettnererpeton bakeri ont été identifiés sur le site de Nobby Knob, ancienne plaine d’inondation située dans l’État américain du Wyoming. Pouvant mesurer plus d’un mètre de long, ces amphibiens appartenaient à l’ordre des temnospondyles, tétrapodes dont l’apparence se rapprochait de celle des salamandres et crocodiles modernes.

Ces créatures faisaient partie des premiers vertébrés à conquérir la terre ferme il y a quelque 350 millions d’années. Dominant les écosystèmes d’eau douce au Trias, les temnospondyles ont été progressivement évincés par les crocodiliens et les dinosaures.

On pense que le dernier représentant connu du genre, Koolasuchus cleelandi, vivait dans ce qui est aujourd’hui le sud-est de l’Australie. Atteignant trois mètres de long, il se serait éteint au cours du Crétacé, il y a environ 120 millions d’années.

Spécimens de Buettnererpeton bakeri provenant du lit fossile de Nobby Knob — © Kufner et al. / PLOS One 2025 / CC-BY

Si le mode de vie de la majorité des temnospondyles était semi-aquatique, certains ont évolué pour devenir presque entièrement terrestres, ne retournant à l’eau que pour se reproduire. Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue PLOS One, cela pourrait expliquer les concentrations inhabituelles de B. bakeri à Nobby Knob il y a 230 millions d’années.

Un instantané d’une population unique

En examinant la composition des sédiments préhistoriques dans lesquels étaient piégés ces amphibiens, et la disposition de ces derniers, Aaron Kufner et ses collègues ont pu établir qu’ils évoluaient dans un environnement aquatique calme.

Ayant largement contribué à la préservation des parties les plus fragiles de leur corps, l’absence de forts courants implique que cet assemblage « constitue un instantané d’une population unique plutôt qu’une accumulation au fil du temps ». De futures analyses pourraient contribuer à éclairer les circonstances de leur mort.

L’an passé, une équipe de paléontologues avait découvert une nouvelle espèce d’amphibien géant au Brésil.

Par Yann Contegat, le

Source: Cosmos Magazine

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