Grâce à cette reconstitution, découvrez le visage d’un guerrier vieux de 4 000 ans et ses armes

Une découverte archéologique impressionnante en Sibérie a permis de redonner vie à un guerrier ayant vécu il y a quelque 4 000 ans, grâce à des techniques de reconstitution modernes. Mis au jour en 2004, ses restes ont été méticuleusement reconstitués, donnant un aperçu de son apparence, de son équipement et de la culture à laquelle il appartenait. 

Une tombe découverte au cœur de la Sibérie

C’est dans la région de Kerdugen, à environ 140 kilomètres à l’est de Yakoutsk, en république de Sakha (également appelée Yakoutie), que la sépulture de ce guerrier préhistorique a été trouvée. Ce site archéologique a été exploré en 2004, et c’est à une faible profondeur sous la surface que les archéologues ont mis au jour les ossements.

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Cette sépulture contenait également des pointes de flèches et des plaques d’os d’animaux qui formaient probablement un grand bouclier. Bien que l’arc ait disparu avec le temps, sans doute décomposé par les siècles, les vestiges suggèrent clairement qu’il s’agissait d’un combattant aguerri.

La datation au radiocarbone a permis d’estimer que la sépulture remontait à environ 4 000 ans, soit à la fin du Néolithique, période également connue sous le nom de « nouvel âge de pierre ». Les conditions de conservation étaient remarquablement bonnes, ce qui a facilité les recherches menées plus récemment.

A new full-body reconstruction depicts a warrior wearing armor and holding weapons, all of which were found in a 4,000-year-old burial in Siberia. https://t.co/k8CmQ6ZePq

— Live Science (@LiveScience) April 5, 2025

Une reconstitution scientifique de haut niveau

Les travaux de reconstruction du guerrier ont commencé en 2023. S’appuyant sur les techniques les plus modernes, les chercheurs ont utilisé la photogrammétrie pour élaborer un modèle 3D détaillé du crâne. 

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Cette méthode, qui consiste à assembler de nombreuses images numériques prises sous différents angles, a permis d’obtenir une représentation de la forme du visage. Ils ont également appliqué des méthodes développées par l’anthropologue soviétique Mikhaïl Gerasimov pour restituer les traits de son visage.

Les archéologues ont reconstitué le grand bouclier du guerrier, fabriqué à l’origine à partir de plaques d’os d’animaux, probablement du wapiti de l’Altaï (Cervus canadensis sibiricus), fixées sur une base en cuir. Des fragments de pointes de flèches ont été retrouvés dans ces plaques, ce qui prouve que le bouclier était bel et bien utilisé lors des batailles.

Le portrait d’un guerrier nomade

D’après l’analyse des ossements, le guerrier mesurait environ 165 centimètres et est décédé entre 40 et 50 ans, un âge avancé pour l’époque. La morphologie de son crâne indique qu’il était apparenté aux populations des régions arctiques de Sibérie. Ses os montrent également des signes de blessures cicatrisées, témoins d’une vie marquée par des combats et des activités physiques intenses, probablement en tant qu’archer et guerrier.

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Ce combattant faisait partie de la culture Ymyyakhtakh, une civilisation néolithique qui a laissé de nombreux vestiges dans la région, notamment des poteries, des outils, des armes et d’autres objets de la vie quotidienne. Contrairement à d’autres cultures néolithiques qui ont adopté l’agriculture, les Ymyyakhtakh étaient des chasseurs-cueilleurs nomades. Ils maîtrisaient toutefois des technologies sophistiquées, comme en témoignent leurs armes et leurs méthodes d’assemblage des matériaux.

Le modèle finalisé est désormais exposé au musée d’archéologie de l’université fédérale du Nord-Est de Yakoutsk, comme l’a rapporté l’agence de presse TASS. Outre les restes du guerrier, des fragments d’os appartenant à une seconde personne y ont été retrouvés, suggérant qu’un sacrifice humain aurait pu être pratiqué lors des rites funéraires. Des traces de cannibalisme rituel, observées sur d’autres sites en Sibérie, pourraient également être liées à ce genre de cérémonies.

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