
La présence des femmes au cinéma se porte mieux aujourd’hui qu’il y a dix ans. C’est ce que révèle l’étude d’un institut qui met en avant la réussite des cinéastes et actrices à travers le monde.
Une étude montre la place des femmes au cinéma
Une étude de l’Institut Annenberg sur la présence des femmes dans le cinéma a révélé ses résultats lors d’un événement organisé par Kering, à Paris. Le groupe de luxe français a lancé un programme appelé Women in Motion. Il permet de mettre en valeur des femmes cinéastes et productrices dans l’industrie. Des personnalités telles que Michelle Yeoh, Jane Fonda ou Viola Davis ont jusqu’à présent été mises à l’honneur.
C’est dans le cadre de ce programme que l’étude a été menée. Elle s’est appuyée sur 3 240 films réalisés en Australie, en France, en Allemagne, en Italie, aux États-Unis et au Royaume-Uni ayant rapporté au moins 1 million de dollars dans le monde. Elle a également examiné les programmations de cinq festivals importants : Cannes, Berlin, Venise, Sundance et Toronto.
Le constat est clair : le nombre de femmes devant et derrière la caméra a significativement augmenté ces dix dernières années. Des progrès ont donc été réalisés à l’échelle mondiale pour améliorer la présence des femmes dans le cinéma.

Plus de femmes devant et derrière la caméra dans le monde
L’étude précise ainsi que le nombre de femmes derrière la caméra est passé de 8,3 % en 2015 à 32,3 % en 2024 au Royaume-Uni. Il est passé de 8 % à 16,2 % aux États-Unis et de 14,4 % à 25,9 % en France. Devant la caméra, la parité n’est pas encore atteinte, mais l’étude note un réel progrès. Le nombre d’actrices de premiers rôles et de seconds rôles est passé de 32 % en 2015 à 54 % en 2024.
Malgré tout, ces chiffres cachent un autre problème : la faible propension de personnages féminins parlants. Parmi les films analysés, seuls 32 % des personnages parlants étaient des femmes. Par ailleurs, les femmes de plus de 40 ans ne représentaient que 25,3 % des personnages de ces mêmes films. Pour encourager l’inclusion des femmes, les organismes des pays cités offrent des bonus aux cinéastes et producteurs.
Par ailleurs, la co-auteure de l’étude, Dr. Stacy L. Smith, estime que la génération Z sera de plus en plus demandeuse d’inclusivité dans les productions. Selon Smith, ce sera un atout important pour les studios afin d’attirer une audience plus jeune, plus sensible à ce genre de problématiques sociétales.
« Le public dicte les choix de ces entreprises. Pour mieux le séduire, elles devront donc continuer à s’adapter à ses attentes. Et au vu des recettes au box-office, il est clair que les femmes et les personnes de couleur sont au cœur de leurs préoccupations », ponctue-t-elle. Pour rappel, en 2024, les femmes n’ont réalisé que 16 % des 250 films les plus populaires de l’année.