Commencée en 1996 sur Game Boy, la franchise Pokémon compte à présent une soixantaine de jeux. Les jeux principaux de chaque génération parviennent à conserver l’esprit Pokémon tout en apportant des idées novatrices et leurs propres spécificités. Cet équilibre crucial au succès de la saga ravit les fans de la première heure et en attire toujours davantage. Voici donc un récapitulatif de l’évolution des jeux Pokémon, génération par génération !

 

Génération I – Rouge, Vert, Bleu, Jaune (1996)

Pokémon vous fait débuter l’aventure dans la peau d’un garçon

qui rêve de devenir un maître Pokémon. Pour ce faire, il quitte sa ville natale et part à l’aventure. Voyageant de ville en ville, il tente de battre chaque maître Pokémon qui s’y trouve avec les Pokémon qu’il a capturés et entrainés. À chaque victoire, il gagne un badge pour prouver sa valeur. Avec assez de badges en poche, il pourra accéder à la Ligue Pokémon et peut-être devenir un maître. Derrière son aspect de RPG traditionnel, la grande originalité du jeu réside dans les 151 Pokémon répartis en plusieurs types (Feu, Eau, Insecte, etc.) présents dans la première génération. Vous les trouverez dans les hautes herbes, les cavernes, dans l’eau, bref, partout autour de vous !

D’abord sorti au Japon avec les versions Rouge et Verte, Pokémon se développe avec la réédition et la distribution internationale avec Rouge et Bleu. Déjà à l’époque, l’idée était d’échanger les créatures avec des amis grâce à un câble de transfert entre deux Game Boy (attention à ne pas débrancher le câble par accident pendant un échange !). En effet, chaque version possède des exclusifs : quelques Pokémon de la version Rouge sont impossibles à avoir sur la version Bleue et vice versa. Le seul moyen est d’échanger avec vos amis ! Avec la version Jaune, nous avons droit à un Pikachu qui suit votre héros directement sur l’écran, à la manière de celui du dessin animé. Le premier choix de Pokémon de départ, un souvenir ancré dans la mémoire de chaque joueur. Une aventure qui ne nous quittera jamais et qui a fait de Pokémon une franchise qui allait rester pour longtemps dans nos consoles.

Génération II – Or, Argent, Cristal (1999)

La deuxième génération est d’abord connue pour avoir ajouté deux nouveaux types de Pokémon : Acier et Ténèbres, ce qui bouleversa complètement l’équilibre établi précédemment, mais

apporta un vent d’air frais certain sur le metagame. Les Pokémon Acier sont devenus populaires rapidement grâce à leurs défenses alors que les Ténèbres tentent des approches un peu moins directes avec des attaques à effets secondaires. Une nouvelle génération entière de Pokémon apparait et on passe à 251 Pokémon existants. Grosse addition à la série : la venue de la pension Pokémon, où le joueur peut déposer un de ses Pokémon pour l’entrainer et deux pour qu’ils s’accouplent et produisent des oeufs qui vous faudra faire éclore. Encore faut-il que les Pokémon soient de sexe opposé et du même groupe génétique.

Mais ce n’est pas tout, nous découvrons aussi une toute nouvelle région du monde ! Non seulement ça, mais nous pouvons retourner à Kanto, celle des premiers épisodes, doublant presque la durée de vie du jeu. Vous pouvez remercier Satoru Iwata pour cela. Cela permettait aux joueurs arrivant de découvrir la première aventure sans avoir à acheter le premier jeu et cela donnait une dimension encore plus épique à une aventure déjà magique. Le monde était plus grand, et cela ne laissait présager que du bon pour l’avenir. Il faudra attendre longtemps avant de revoir ce concept de « double région« , mais une chose est sûre : les joueurs n’attendent que ça à chaque génération depuis la seconde.

Génération III – Rubis, Saphir, Emeraude, Feu, Feuille (2002)

 

La génération III contribue énormément au gameplay de la franchise avec l’introduction des Natures et des Talents qui développent considérablement l’aspect compétitif de Pokémon et

enrichit profondément le jeu. Un Pokémon capturé aura l’une des 25 natures existantes (Naïf, Jovial, Rigide, Calme, etc.) qui sont en réalité la représentation de la tendance de ses statistiques. Par exemple, avec la nature Jovial, un Pokémon sera enclin à gagner considérablement plus de points de Vitesse, mais n’augmentera en contrepartie presque pas ses points d’Attaque spéciale. Chaque nature à un plus et un moins. Il convient donc de donner une nature Jovial à une Pokémon n’utilisant pas des attaques spéciales, mais physiques, pour ne pas perdre sur le handicap, mais gagner un large avantage avec la vitesse supplémentaire. Ces natures sont aléatoires dans les hautes herbes, mais peuvent être un minimum décidées grâce à l’élevage Pokémon dans les pensions. Les Capacités spéciales ou Talents, elles, sont prédéfinies à chaque espèce de Pokémon et donnent une profondeur additionnelle aux combats. Une espèce peut avoir entre une et trois capacités spéciales, mais toujours qu’une à la fois, donnée aléatoirement.

Par exemple, Léviator peut avoir l’une des deux suivantes : Intimidation, qui diminue l’attaque de l’adversaire quand Léviator

sort de sa Pokéball ou Impudence, qui augmente l’attaque de l’utilisateur à chaque fois qu’il met un adversaire KO. Avec une toute nouvelle région, Game Freak rajoute également 135 Pokémon supplémentaires, faisant monter le compteur à 386. La troisième génération permet aussi les Combats Doubles ! Ce qui change également toute la manière de penser lorsque l’on veut se battre contre un autre joueur. 4 Pokémon sont maintenant présents à l’écran et c’est à vous de trouver la synergie parfaite entre vos Pokémon pour qu’ils puissent s’entraider et contrer le plus de types et d’attaques possibles. Un gameplay novateur qui démarra une toute nouvelle scène compétitive pour la série.

 

 

Génération IV – Diamant, Perle, Platine, HeartGold, SoulSilver (2006)

Fini le temps des câbles et de l’infrarouge pour faire vos échanges. Avec la Nintendo DS, le Wi-Fi vous permet d’échanger vos Pokémon tout autour de la planète. Non seulement cela, mais vous pouvez affronter des dresseurs du monde entier grâce aux services CWF. Cela ouvrit des possibilités d’échange largement accrues et donne une véritable dimension mondiale au phénomène Pokémon. Les échanges étaient vraiment les bienvenues et Pokémon devenait ce qu’il était censé être depuis le début en offrant un système à grande échelle pour permettre à tout le monde d’avoir accès au plus de Pokémon possible. Au niveau du gameplay, le principal changement est la division des attaques Pokémon en deux types : Physiques et Spéciales. Avant, cette séparation était faite par rapport au type du Pokémon. S’il était Eau, Glace, Dragon, etc., il était Spécial. S’il était Combat, Sol, Acier, etc., il était Physique.

Après le changement, les types gardent certaines affinités, mais techniquement, chaque Pokémon peut utiliser les deux sortes d’attaques, même si chacun aura une préférence ou au contraire

d’autres offriront le juste milieu, vous permettant de surprendre l’adversaire en envoyant tour à tour du Physique puis du Spécial. Souvent considéré comme l’un des meilleurs changements de la série, car il libère le potentiel de chaque Pokémon et permet l’élaboration de stratégies beaucoup plus réfléchies. Les versions HeartGold et SoulSilver, remake de Or et Argent reprennent toutes les nouveautés ajoutées jusqu’alors et donnent la possibilité de rebattre tous les maîtres Pokémon des arènes. Toutes les nouveautés intégrées, les nouveaux design et les doubles régions font des remakes de grands succès. 107 Pokémon viennent s’ajouter au Pokédex dans la quatrième génération. Nous en sommes à 493.

Génération V – Noir, Blanc, Noir 2, Blanc 2 (2010)

 

La cinquième génération est peut-être celle qui apporte le plus de

nouvelles fonctionnalités et certainement le plus de Pokémon. 156 nouvelles créatures envahissent la nouvelle région que vous allez prendre le plaisir d’explorer, faisant grimper le nombre total à 649. Plusieurs nouveaux styles de combats font leur apparition : Combat Triple et Combat Rotatif. Vous l’aurez deviné, dans les triples, six Pokémon sont à l’écran, trois de chaque côté. Vous décidez de l’ordre dans lequel ils seront placés, mais attention, car le Pokémon ne peut attaquer qu’en face et en diagonales directes, mais pas à l’autre extrémité de la zone de combat (votre Pokémon de gauche ne pourra pas directement toucher l’adversaire tout à droite). Il convient donc de développer une stratégie permettant un placement tactique en équilibrant vos défenses au niveau des types et des statistiques. Les Talents jouent un rôle encore plus grand, car ils peuvent venir handicaper toute l’équipe adverse ou au contraire donner des bonus à vos alliés. Plusieurs attaques peuvent même toucher les trois Pokémon d’en face, parfois au détriment de vos alliés qui devront également encaisser l’attaque.

 

Les combats rotatifs placent trois de vos Pokémon sur un disque, avec l’un d’eux en face de son adversaire en 1 v 1, sauf que vous pouvez faire tourner ledit disque pour changer de Pokémon sans gâcher votre tour. Vous pouvez donc faire tourner le disque et

changer de Pokémon leader et lancer une attaque en un seul tour. Votre adversaire va-t-il faire de même et changer de disque ? Dans ce cas votre attaque n’aura peut-être plus le même effet ! C’est un peu une partie de poker où vous devez prédire les actions de votre adversaire et deviner ses réelles intentions suivant la situation présente et les probabilités qui en découlent. Et surprise, pour la première fois, Game Freak sort des « 2 », suite directe des premiers épisodes de la génération ! En plus d’améliorations graphiques, on peut maintenant profiter du Pokemon World Tournament qui permet d’affronter des champions d’arènes et les maîtres de la Ligue des versions précédentes, et ce dans tous les différents modes de combat. Vous pouvez donc virtuellement battre tous les maîtres des générations précédentes afin de tester vos capacités de dresseur. En gagnant vos combats, vous collecterez des Points que vous pouvez utiliser pour acheter des objets puissants à équiper à vos Pokémon ou de nouvelles attaques à leur apprendre.

 

Génération VI – X, Y, Rubis Oméga, Saphir Alpha (2013)

 

Beaucoup de joueurs le réclamaient, Game Freak l’a fait : Pokémon passe à la 3D ! Et il est vrai que depuis ses débuts

sur Game Boy, la série n’évoluait pas beaucoup d’un point de vue graphique, même si les détails étaient de plus en plus fins, les décors plus fouillés, et les Pokémon plus vivants. D’autres étaient sceptiques à l’idée de changer une recette qui fonctionnait si bien depuis autant de temps. Finalement, le changement se fait presque sans s’en rendre compte et colle parfaitement à l’univers de Pokémon. Difficile d’y résister une fois que l’on voit les nouvelles animations des attaques en plein combat. Le rendu est magnifique ! Au niveau du gameplay, un nouveau changement depuis longtemps demandé par les joueurs arrive enfin. Vous ne le savez peut-être pas, mais les Pokémon gagnent des points de statistiques cachés suivant les Pokémon qu’ils battent. Ces points sont connus sous le nom de EV (Effort Values). Depuis la génération, ces statistiques sont cachées dans le jeu et font en sorte que chaque Pokémon sera différent suivant son parcours. Le problème avec cela, c’est que votre Alakazam qui fait des attaques spéciales et que vous avez élevé à la pension pour qu’il ait la bonne nature (privilégiant l’attaque spéciale et baissant l’attaque physique par exemple) pourra avoir sa puissance réduite s’il combat trop de Pokémon donnant des EV d’attaque physique.

 

Avec la sixième génération, une interface vous permet de lever le voile sur l’évolution et les gains des EV de vos Pokémon, et même

d’en gagner plus rapidement grâce à un mini-jeu ! Vous pouvez donc faire naître un Pokémon, lui faire gagner tout son potentiel d’EV (car il y a une limite) et être ensuite libre de jouer avec sans gâcher ses statistiques. Énormément de joueurs occasionnels de Pokémon ne connaissaient même pas l’existence des EV avant la sixième génération, et encore une fois, Game Freak parvient à donner plus de profondeur aux créatures et à l’aspect compétitif de Pokémon. Nouveau bouleversement dans le metagame du jeu : un nouveau type ! Cela n’était pas arrivé depuis la seconde génération, mais en plus de rajouter 72 nouveaux Pokémon, X et Y donnent accès au type Fée. Il est avant tout fait pour rééquilibrer la compétition Pokémon, principalement en résistant aux types Combat et Ténèbres.

Au niveau des fonctionnalités, on découvre la PokéBank. Un service permettant de stocker des Pokémon par milliers sur un serveur que vous louez à l’année pour 5 €. Si vous êtes un joueur accro à Pokémon, pas besoin de vous expliquer en quoi cette fonction est géniale. Au lieu de péniblement transférer vos Pokémon un à un de génération en génération, vous pouvez

transférer des boites entières en trois coups de stylet ! La sixième génération et ses 721 Pokémon est considérée par beaucoup comme la meilleure génération depuis le début de la série (si l’on arrive à mettre la nostalgie de côté), améliorant tout ce qui existait déjà en proposant des solutions à tous les anciens problèmes. Une qualité graphique indéniable, une histoire plus intéressante malgré quelques personnages plutôt plats et une bande-son incroyable. On a qu’une hâte, c’est d’avoir la septième génération !

 

Les fans ayant commencé à jouer à Pokémon avec la première génération ont pu savourer l’évolution de la série petit à petit, mais Game Freak propose également aux joueurs plus récents de découvrir les origines de la franchise avec les remakes de la quatrième et sixième génération. Devenu l’un des piliers du jeu vidéo, Pokémon est une saga pas comme les autres à laquelle les joueurs tiennent énormément, car elle est ancrée dans leur enfance. Même après toutes ces additions, nul doute que Pokémon n’a pas fini de nous surprendre !

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