loups
― AB Photographie / Shutterstock.com

L’organisation non gouvernementale pour la nature WWF indique que plus d’une espèce sur trois est aujourd’hui menacée de disparition. Malgré cela, il semblerait que certaines espèces en voie d’extinction renaissent progressivement. Voici quelques exemples de ces renaissances extraordinaires.

Le loup gris, le bison et la loutre de mer

Au milieu du 20e siècle, l’on comptait moins d’un millier de loups gris aux États-Unis, hors Alaska, alors qu’ils étaient plus de 250 000 à évoluer sur ce territoire avant que les colons européens ne débarquent et ne les chassent. L’extinction de l’espèce a pu être freinée grâce à l’adoption d’une loi sur les espèces en danger en 1970 ainsi qu’à la réintroduction de plusieurs individus provenant du Canada dans le parc national de Yellowstone dans les années 1990. Aujourd’hui, bien que l’espèce soit toujours menacée, l’on peut néanmoins compter plus de 6 000 individus dans le pays.

La population de bisons d’Amérique est passée de 30 millions d’individus à quelques centaines à la fin du 19e siècle. A cette époque, le gouvernement américain a notamment voulu éradiquer ces animaux pour se débarrasser des Indiens. Grâce aux actions des défenseurs des animaux, en partie grâce à l’instauration de troupeaux de conservation, l’on peut aujourd’hui compter environ 20 000 bisons en Amérique.

L’on recensait plus de 300 000 loutres de mer dans plusieurs régions du monde autrefois. Cependant, l’espèce a quasiment disparu au cours du 18e et 19e siècle. Sur les rivages de la Californie, une population de 50 individus s’est beaucoup élargie au fil des années. Aujourd’hui, l’on ne recense pas moins de 3 000 loutres de mer dans cette région.

antilope Saïga
Une antilope saïga © Andrey Giljov / Wikimedia Commons

L’antilope saïga et l’Alsophis antiguae

L’on pouvait auparavant trouver des millions d’antilopes saïga en Europe et en Chine. Cependant, leurs populations ont fortement diminué en raison de la chasse, de la perte d’habitat, des maladies et autres. Aujourd’hui, l’espèce se porte mieux grâce aux efforts de restauration, dont l’initiative de conservation Altyn Dala au Kazakhstan. Leur nombre est passé de 50 000 individus en 2006 à plus de 1,3 million aujourd’hui.

Alsophis antiguae est une espèce de serpent de la famille des Dipsadidae. Il s’agit d’une espèce endémique de la nation des deux îles d’Antigua-et-Barbuda. Dans les années 1890, elle est devenue la proie des mangoustes introduites sur les îles pour lutter contre les rats. Ainsi, il ne restait pas plus d’une cinquantaine d’Alsophis antiguae. Heureusement, les autorités ont mené des opérations pour se débarrasser des mangoustes et l’on compte aujourd’hui plus de 1 100 individus de l’espèce sur quatre sites.

En 1993, la convention sur la diversité biologique (CDB) des Nations unies est entrée en vigueur pour encourager les États à prendre des mesures dans le but de conserver la diversité biologique. En 2020, une étude de l’université de Newcastle et de l’ONG BirdLife International indiquait que les efforts depuis cette date ont permis de sauver 48 oiseaux et mammifères en danger d’extinction.

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