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Les troubles du sommeil amplifient la douleur, selon une nouvelle étude

1 Français sur 3 souffre de troubles du sommeil

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— New Africa / Shutterstock.com

Se réveiller avec le corps endolori et les articulations raides est un scénario auquel beaucoup de gens peuvent s’identifier. La question est de savoir ce qui explique de telles sensations alors que dormir est censé être reposant et revivifiant. Des scientifiques répondent à cette question.

Quel lien y a-t-il entre le sommeil et la perception de la douleur ?

La relation entre le sommeil et la douleur est un aspect fascinant et vital de la physiologie humaine. Le sommeil constitue un mécanisme réparateur crucial, et les perturbations du cycle du sommeil peuvent avoir de profonds effets sur la perception de la douleur. Lorsque nous souffrons d’un sommeil médiocre ou insuffisant, cela peut déclencher une cascade complexe de changements physiologiques, tels qu’une inflammation accrue, une modulation perturbée de la douleur et une sensibilité accrue aux stimuli douloureux.

De plus, les douleurs chroniques peuvent souvent perturber le sommeil, créant un cercle vicieux dans lequel le manque de repos réparateur exacerbe la perception de la douleur, entraînant ainsi d’autres troubles du sommeil. Reconnaître ce lien complexe entre le sommeil et la douleur est essentiel à bien des égards. Dans une nouvelle étude, les chercheurs de l’université Harvard ont apporté de nouvelles informations sur la relation entre le sommeil de mauvaise qualité et la perception de la douleur.

— Photographee.eu / Shutterstock.com

Tout se joue dans le cerveau

Selon les résultats de l’étude publiée dans la revue Nature Communications, les perturbations chroniques du sommeil entraînent une sensibilité accrue à la douleur en raison d’une diminution d’un neurotransmetteur dans une partie du cerveau appelée noyau réticulaire thalamique. Il s’agit du neurotransmetteur N-arachidonoyl dopamine (NADA), et cette partie du cerveau concernée joue un rôle dans la régulation de la vigilance, le contrôle des flux d’informations sur les sensations et la sensibilité à la douleur. Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont réalisé des expériences sur des souris.

Certaines des souris ont été privées de sommeil pendant cinq jours consécutifs. Les autres ont dormi normalement pour servir de témoins. Après les cinq jours de privation de sommeil, toutes les souris ont subi des tests pour mesurer leur réponse à la douleur. Il a été constaté que les souris qui n’avaient pas assez dormi étaient effectivement plus sensibles à la douleur. En procédant à des mesures de leurs signaux cérébraux, il a également été observé que les souris qui manquaient de sommeil montraient une activation exagérée des neurones spécifiques du noyau réticulaire thalamique.

Les chercheurs ont aussi examiné les métabolites cérébraux des souris. Ils ont découvert que les niveaux d’endocannabinoïde NADA étaient plus faibles dans le noyau réticulaire thalamique des souris qui n’avaient pas suffisamment dormi. Pour renforcer leur hypothèse, les scientifiques ont injecté du NADA dans le noyau réticulaire thalamique des souris en manque de sommeil. Suite à cela, il a été observé que les souris n’ont plus montré de signes de sensibilité accrue à la douleur. Pour aller plus loin, voici 10 astuces à adopter pour améliorer votre sommeil.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

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