Une nouvelle enquête portant sur le bien-être à travers le monde vient de révéler que nous sommes de plus en plus tristes, pessimistes et stressés. En forte augmentation depuis dix ans, ces émotions négatives ont atteint un niveau record en 2017. Un bien triste constat.

Nous sommes de plus en plus pessimistes et stressés

Pour les besoins de cette enquête d’envergure, les chercheurs ont interrogé plus de 154 000 personnes dans 147 pays du monde au cours de l’année 2017. On demandait notamment aux participants si les expériences qu’ils avaient vécu la veille étaient plutôt positives (avez-vous bien dormi, avez-vous ri ou vous êtes-vous amusé hier) ou négatives (ressentez-vous de l’inquiétude, de la tristesse, du stress, de la colère ou des douleurs physiques). L’institut Gallup a ensuite utilisé ces réponses pour créer un « score d’indice », allant jusqu’à 100, à l’échelle nationale et internationale.

Les résultats obtenus ont confirmé que nous étions globalement plus tristes que jamais, avec un indice d’expériences négatives évalué à 30 à l’échelle mondiale (à titre de comparaison, celui-ci était de 28 en 2016, et de 24 en 2006). Comme l’a expliqué dans son rapport Mohamed Younis, de Gallup : « Aujourd’hui, le monde est globalement plus stressé, inquiet et souffrant que jamais ». Sans surprise, les pays ayant obtenu le scores les plus élevés en matière d’expériences négatives étaient le théâtre de graves conflits en 2017.

 

L’Amérique latine sourit et l’Afrique pleure

Au premier rang des pays les moins heureux, on retrouve la République centrafricaine, qui obtient un indice de 61 (le plus élevé relevé par l’institut Gallup), talonné par l’Iraq (59), le Sud-Soudan (55) et le Tchad (54). À titre de comparaison, les États-Unis, faisant comme la France partie des pays à revenu élevé membres de l’OCDE, obtiennent un score de 32. Du côté des pays les plus heureux, on retrouve beaucoup de pays d’Amérique latine, réputés pour leur optimisme légendaire, avec le Paraguay (85), suivi de près par la Colombie, le Salvador et le Guatemala (qui ont tous obtenu un score de 82).

Toujours selon Mohamed Younis : « Indépendamment du score obtenu par les différents pays sondés en matière d’expériences positives ou négatives, tous les chefs d’état devraient surveiller le bien-être des personnes qu’ils dirigent. Il est impossible d’administrer efficacement un pays et de fournir de meilleures conditions de vie à ses citoyens sans prendre en compte la façon dont ces derniers évaluent leur vie ».

© Pixabay
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