
Habituellement, des planètes, des astéroïdes, des comètes, des satellites naturels et même d’autres étoiles orbitent autour d’une étoile. Cependant, dans ce cas très particulier, les astronomes ont découvert la toute première étoile en orbite à l’intérieur d’une autre étoile.
Dans l’orbite des étoiles
Bien que les petits points brillants qui ornent le ciel nocturne soient communément appelés des étoiles, dans le domaine des sciences, plus précisément de l’astrophysique, ce n’est pas le cas. En fait, en astrophysique, une étoile désigne tout objet suffisamment massif pour pouvoir déclencher la fusion des éléments dans son noyau en raison des pressions gravitationnelles à l’intérieur de l’objet lui-même. L’influence des étoiles sur ce qui les entoure dépend du type, de la taille, de l’âge et de nombreux autres paramètres concernant l’astre en question.
Les étoiles adultes, comme notre Soleil, peuvent notamment avoir dans leur environnement stellaire des systèmes planétaires dans lesquels différents objets – comme des planètes et des exoplanètes, des comètes, des astéroïdes, des satellites, des disques de poussière et de débris – orbitent autour de l’étoile en raison de l’énorme force gravitationnelle exercée par cette dernière. La force gravitationnelle de certaines étoiles est telle que même des trous noirs et d’autres étoiles peuvent orbiter autour d’elles. Dans ce cas très particulier, ce n’est pas ce qui orbite autour d’une étoile qui a interpellé les scientifiques, mais plutôt ce qui orbite à l’intérieur de cette dernière.

Un système binaire d’étoile rare
Dans une étude dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, les scientifiques de l’Académie chinoise des sciences ont décrit la découverte d’un type très rare de système d’étoile binaire, dans lequel une étoile orbite à l’intérieur d’une autre étoile. Dans cette étude, les astronomes ont étudié un pulsar connu sous le nom de PSR J1928+1815, situé à environ 455 années-lumière de la Terre. À titre de rappel, un pulsar est une étoile à neutrons en rotation très dense, vestige d’une grande étoile ayant péri dans une explosion catastrophique appelée supernova.
En ce qui concerne PSR J1928+1815, les scientifiques estiment qu’il s’agit d’un pulsar né d’une étoile bleue chaude de plus de huit fois la masse du Soleil. Grâce au radiotélescope sphérique à ouverture de cinq cents mètres (abrégé FAST en anglais) en Chine, les astronomes ont découvert que PSR J1928+1815 avait pour compagnon une étoile à hélium d’une masse d’environ 1 à 1,6 fois celle du Soleil. Cette étoile a perdu la majeure partie, voire la totalité, de ses couches externes d’hydrogène, laissant derrière elle un noyau principalement constitué d’hélium.

Ce qui a intrigué les scientifiques au sujet de ce système stellaire binaire, c’est que les impulsions de rayonnement du pulsar sont bloquées par son compagnon toutes les quelques heures. Cela implique que le pulsar orbite à une distance très rapprochée de l’étoile hôte, dans une zone encore considérée comme faisant partie de l’étoile. Ce phénomène très particulier et rare s’est produit lorsque l’étoile hôte s’est transformée en géante rouge, engloutissant le pulsar dans son enveloppe externe et les obligeant à partager une enveloppe commune d’hydrogène gazeux.
D’après les chercheurs, la découverte de ce système binaire stellaire rare est très importante, car elle appuie des théories de longue date sur la façon dont les étoiles binaires échangent de la masse, rétrécissent leurs orbites et éjectent des enveloppes de gaz communes. Elle va ainsi aider à comprendre l’évolution stellaire, le comportement des étoiles à neutrons, et comment certains systèmes binaires d’étoiles finissent par fusionner.
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Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Science Alert
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