desert froid
© NASA/GSFC/METI/ERSDAC/JAROS, and U.S./Japan ASTER Science Team

Lorsque l’on pense aux déserts, des images de dunes de sable brûlantes et de soleil implacable nous viennent souvent à l’esprit. Toutefois, cette représentation stéréotypée ne couvre qu’une facette de la diversité des climats désertiques. Au-delà des terrains arides brûlés par le soleil, il existe des déserts où le froid est le véritable maître des lieux. 

La nature dualiste des déserts

Les déserts chauds sont réputés pour leurs températures diurnes extrêmement élevées. Mais la principale caractéristique qui définit un désert n’est pas sa température, mais son aridité. Un désert est avant tout une zone où les précipitations sont rarement au rendez-vous. Cette absence d’humidité a des conséquences sur la régulation thermique. La nuit, les températures peuvent chuter considérablement, créant un contraste thermique frappant.

Dans des déserts classiques comme le Sahara, les températures peuvent facilement dépasser les 50 °C pendant la journée, mais chuter considérablement une fois le soleil couché. Ce phénomène est dû au manque d’humidité et aux propriétés thermiques médiocres du sable, qui perd rapidement sa chaleur après le coucher du soleil. C’est pourquoi les nuits dans les déserts chauds peuvent être étonnamment froides, avec des températures qui peuvent descendre sous les 10 °C, voire proches de zéro degré.

La géographie des déserts froids

Contrairement à leurs homologues chauds, les déserts froids se situent généralement dans des régions tempérées ou même polaires, et souvent à des altitudes élevées. L’éloignement par rapport aux masses d’eau, comme les océans, aggrave leur aridité. Le désert de Gobi est un exemple saisissant. Situé entre la Chine et la Mongolie, ce désert présente des hivers rigoureux où les températures peuvent plonger jusqu’à -38 °C. Outre sa localisation géographique, ce phénomène s’explique par son altitude variant entre 910 et 1 520 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Un autre cas notable est le désert de Patagonie en Argentine. Bien que les étés y soient plus doux, les températures en hiver fluctuent entre 3 °C et 12 °C. Ce climat est influencé par sa position géographique et son éloignement des courants d’humidité marins. Les États-Unis ne sont pas en reste, avec des régions comme le désert du Grand Bassin, situé entre la Sierra Nevada et la chaîne de Wasatch, où le climat désertique froid prédomine.

— © Luca Galuzzi (Lucag) / Wikimedia Commons

Les déserts polaires

L’Antarctique et certaines régions de l’Arctique sont également considérés comme des déserts, malgré leur couverture de glace et de neige. En effet, ces régions polaires reçoivent moins de 50 millimètres de précipitations par an, principalement sous forme de neige ou de cristaux de glace. Ce faible niveau de précipitations s’explique par les basses températures qui empêchent la rétention d’humidité dans l’atmosphère.

L’Antarctique est particulièrement intrigant, non seulement parce qu’il est le plus grand désert du monde, mais aussi parce qu’il compte parmi ses territoires les vallées sèches, où aucune précipitation n’a été enregistrée depuis près de 2 millions d’années. Cette aridité extrême est accentuée par les montagnes environnantes qui bloquent tout apport d’humidité.

Malgré ces conditions hostiles, la vie trouve un moyen de s’adapter. On n’y trouve ni faune opulente, ni flore luxuriante, mais plutôt des micro-organismes comme des lichens, des mousses, des algues et des cyanobactéries. Ces formes de vie extrêmophiles ont évolué pour survivre dans des environnements où peu d’autres organismes pourraient subsister. De plus, ces régions attirent un nombre limité mais déterminé de chercheurs qui explorent ces terrains inhospitaliers pour en comprendre les mystères. Pour aller plus loin, voici 10 déserts à travers le monde qui sont à couper le souffle.

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