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S’il est bien connu que le changement climatique a indirectement plusieurs impacts sur la santé humaine, une nouvelle étude a établi de manière surprenante que cela affectait également la taille du cerveau chez les humains. En effet, les chercheurs ont découvert qu’il y avait un lien entre la baisse de la taille du cerveau et le réchauffement climatique.

Il existe bel et bien un lien entre le climat et la taille du cerveau

Alors que les effets bien documentés du changement climatique sur l’environnement sont largement reconnus, un domaine de recherche émergent met en lumière un autre aspect étonnant de cette crise : son impact sur le cerveau humain. Alors que nous subissons les effets des changements sans précédent de température, de conditions météorologiques et d’équilibre écologique, de plus en plus de preuves suggèrent que le changement climatique exerce des influences subtiles, mais significatives, sur le cerveau humain.

Une récente étude réalisée par les chercheurs du Natural History Museum de Californie a notamment montré qu’il y avait un lien entre le changement climatique et la réduction de la taille du cerveau humain. En premier lieu, il est important de noter qu’une réduction de la taille du cerveau n’est pas forcément associée à une baisse de la fonction cognitive. Cependant, cela a très certainement des effets sur la physiologie humaine et sur son comportement, bien que ces effets soient encore méconnus.

« Même une légère réduction de la taille du cerveau chez les humains existants pourrait avoir un impact matériel sur notre physiologie d’une manière qui n’est pas entièrement comprise », a expliqué Jeff Morgan Stibel, auteur de l’étude. Si les impacts du rétrécissement du cerveau humain ne sont pas connus, les experts ont plusieurs pistes sur sa cause, et le réchauffement climatique pourrait en faire partie. Selon les résultats de l’étude publiée dans la revue Brain, Behavior and Evolution, il y a eu une réduction significative de la taille moyenne du cerveau humain pendant les périodes plus chaudes par rapport aux périodes plus froides.

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Il s’agit d’un mécanisme d’adaptation face à des températures plus chaudes

Pour aboutir à ces conclusions, les chercheurs ont analysé les enregistrements climatiques et des restes humains sur une période de 50 000 ans pour un total de 373 mesures à partir de 298 os humains. Des ajustements en fonction de la région géographique, des erreurs de datation potentielle et du sexe des individus auxquels appartenaient les ossements ont été pris en compte pour évaluer la taille de leur cerveau. Ensuite, la taille des cerveaux a été comparée en fonction de quatre enregistrements climatiques d’une grande précision.

Notons qu’au cours des 50 000 dernières années, la Terre a connu diverses fluctuations climatiques, dont le dernier maximum glaciaire, qui a ensuite été suivi par la période holocène qui est caractérisée par l’augmentation des températures moyennes, menant finalement à nos jours. L’analyse des données a révélé un schéma constant de changement de la taille du cerveau chez Homo. Ces changements étaient corrélés aux fluctuations du climat à mesure que les températures montaient et descendaient.

Les humains ont connu une diminution significative de 10,7 % de la taille moyenne du cerveau tout au long de la période de réchauffement de l’Holocène. Les chercheurs ont précisé que les changements de taille du cerveau avaient tendance à se produire des milliers d’années après les réchauffements climatiques. Cela suggère que l’adaptation nécessite souvent plusieurs générations. L’étude a également révélé que les niveaux d’humidité et de précipitations influençaient également la croissance du cerveau. Par ailleurs, le changement climatique affecte aussi la taille du corps humain.

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