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La glace de ce lac américain a résisté à près de 100 ans de changement climatique

Cette situation pourrait ne pas durer éternellement

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— Brian A Wolf / Shutterstock.com

Bien que la région ait vu les températures moyennes grimper au fil des décennies, il s’avère que la période durant laquelle le lac Yellowstone est recouvert de glace n’a quasiment pas bougé depuis près d’un siècle.

Une résilience surprenante

Situé à 2 357 mètres au-dessus du niveau de la mer, le lac Yellowstone est, avec ses 341 kilomètres carrés, le plus grand lac d’altitude d’Amérique du Nord. S’il est depuis longtemps supposé que de telles étendues d’eau sont particulièrement vulnérables au changement climatique, il existe peu d’enregistrements à long terme de leur phénologie, c’est-à-dire de la période et de la durée de leur couverture hivernale de glace.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Environmental Research Letters, des chercheurs ont étudié son évolution sur une période de 95 ans (1927 à 2022), et l’ont comparée à celle de sept lacs similaires d’Europe du Nord.

Il s’est avéré qu’en dépit d’une augmentation de 1,8 °C des températures moyennes dans la région depuis 1950, la situation du lac Yellowstone était restée étonnamment stable, avec un couvercle de glace persistant de fin décembre à mai.

― anthony heflin / Shutterstock.com

« Les lacs sont des sentinelles du changement environnemental, qui ont tendance à geler plus tard et à fondre plus tôt en raison du réchauffement climatique, mais pas le Yellowstone », écrivent les chercheurs. « La phénologie immuable de sa couverture de glace contraste fortement avec la situation d’autres lacs de l’hémisphère nord. »

Des chutes de neige plus abondantes

L’arme secrète du lac pourrait être l’augmentation des chutes de neige à l’automne et au printemps, agissant comme un bouclier thermique. Cependant, cette situation pourrait ne pas durer éternellement.

Selon les chercheurs, l’intensification récente du réchauffement climatique à l’échelle mondiale suggère un point de basculement proche, avec des chutes de neige en automne et au printemps remplacées par la pluie, entraînant des changements brusques dans la phénologie de la glace du lac.

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