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Si vous faites souvent des cauchemars, les scientifiques ont de mauvaises nouvelles

Ils ont été liés à un vieillissement accéléré et un risque de mort prématurée triplé

cauchemar
― Sergey Mironov / Shutterstock.com

Les mauvais rêves peuvent avoir de lourdes conséquences sur notre santé à long terme. De récentes recherches ont lié une fréquence élevée de cauchemars à un vieillissement accéléré et un risque de mort prématurée triplé.

Des associations évidentes

Pour parvenir à ce constat assez inquiétant, Abidemi Otaiku, de l’Imperial College de Londres, et ses collègues ont examiné les données médicales de plus de 183 000 adultes britanniques. Àgés de 26 à 86 ans, ceux-ci avaient été suivis sur des périodes allant d’un an et demi à près de deux décennies.

Les auteurs de la nouvelle étude, présentée à l’occasion du dernier congrès de l’Académie européenne de neurologie, ont découvert que les sujets ayant initialement déclaré faire au moins un cauchemar par semaine étaient trois fois plus susceptibles de mourir avant l’âge de 70 ans que ceux qui n’en faisaient jamais ou plus rarement.

Globalement, la fréquence des mauvais rêves constituait un facteur prédictif de décès prématuré plus fort que le tabagisme, l’obésité, une mauvaise alimentation ou le manque d’activité physique.

Des cauchemars fréquents ont également été associés à un raccourcissement nettement plus rapide des télomères, capuchons protecteurs à l’extrémité de nos chromosomes dont la taille diminue à chaque division cellulaire. Selon l’équipe, ce signe de vieillissement biologique accéléré concernait les deux sexes et l’ensemble des catégories d’âge étudiées.

chromosomes
— ART-ur / Shutterstock.com

Causes probables

Otaiku rappelle que les cauchemars stimulent la production de cortisol, ou hormone du stress, qui favorise le vieillissement cellulaire. « Ces réactions sont souvent plus intenses que celles que vous pouvez expérimenter lorsque vous êtes éveillé », souligne-t-il.

De nombreux processus de réparation cellulaire essentiels interviennent également lorsque nous dormons. Ces dernières années, un sommeil perturbé a été lié à une augmentation significative du risque de diverses maladies, notamment cardiaques.

Pour le neurologue Guy Leschziner, davantage de recherches seront nécessaires pour établir des causalités claires. « Les cauchemars peuvent être associés à toute une série de problèmes de santé ainsi qu’à la prise de certains médicaments », estime-t-il.

Il y a quelques années, des scientifiques avaient démontré que la manipulation des rêves permettait de diviser par cinq la fréquence des cauchemars.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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