Les aliments ultra-transformés ont envahi nos habitudes alimentaires, devenant une composante majeure du régime de la plupart des adultes et des enfants. Mais qu’est-ce qui rend ces produits si problématiques pour la santé ?
Des transformations industrielles importantes
La transformation des aliments n’est pas un phénomène nouveau. Depuis longtemps, les humains transforment les aliments pour les conserver ou les rendre plus savoureux. Par exemple, le lait peut être transformé en fromage ou en yaourt. Ce type de transformation n’est pas nocif, au contraire, il peut apporter des bénéfices nutritionnels.
Les aliments ultra-transformés sont des produits alimentaires qui ont subi des transformations industrielles importantes, impliquant l’ajout d’ingrédients artificiels. La distinction entre les aliments transformés et ultra-transformés est essentielle. Les aliments ultra-transformés se démarquent par leur définition scientifique officielle : tout produit emballé dans du plastique et contenant des additifs inhabituels dans une cuisine domestique.
Les experts soulignent que les aliments ultra-transformés sont souvent ingérés à un rythme rapide, ce qui peut conduire à consommer davantage de calories sans ressentir de satisfaction réelle. Ils sont conçus pour être pratiques, bon marché et appétissants, mais ils sont pauvres en nutriments et riches en calories, en sel, en sucre et en graisses.
Identifier les aliments ultra-transformés
Les aliments ultra-transformés constituent une part importante du régime alimentaire de la plupart des gens. En moyenne, ils fournissent 60 % de nos calories quotidiennes. Chez les enfants et les adolescents, ce pourcentage peut être encore plus élevé.
Pour savoir si l’on mange des aliments ultra-transformés, il faut comparer les produits avec leur version traditionnelle. Par exemple, le pain du supermarché est très différent du pain artisanal. Le pain du supermarché est mou, léger et se conserve longtemps. Le pain artisanal est plus dense, plus croustillant et plus rassasiant. Il faut plus de temps pour le mâcher et le digérer.
Ils sont réduits à leur forme de base, et cela explique ce phénomène. Ils trompent le système digestif en empêchant les signaux de satiété de se faire pleinement ressentir. Les aliments ultra-transformés sont incroyablement doux, et cette caractéristique pousse à la surconsommation. Il est probable que certains l’identifieront par expérience personnelle. Ces aliments ne peuvent pas satisfaire l’appétit.
Les effets néfastes de la consommation excessive d’aliments ultra-transformés
La prise de poids est l’une des conséquences ayant suscité le plus d’études. La nourriture est ingérée plus rapidement que l’estomac ne peut la traiter. Selon certaines études, les aliments sont transformés dans l’intestin si rapidement qu’ils n’atteignent même pas la zone où sont libérées les hormones qui signalent le besoin d’arrêter de manger.
Outre leur impact sur l’appétit, les aliments ultra-transformés ont des effets néfastes sur la santé globale. La consommation excessive d’aliments ultra-transformés est associée à la prise de poids en raison de leur teneur en exhausteurs de goût, sucre et calories. De plus, les additifs présents dans ces aliments peuvent avoir des conséquences directes sur le cerveau et le microbiome.
La dépendance aux aliments ultra-transformés
La dépendance aux aliments ultra-transformés représente un défi de taille dans la quête d’une alimentation plus saine. Pour mieux comprendre cette problématique, des entretiens avec divers acteurs de l’industrie alimentaire ont été menés, mettant en évidence l’existence d’une conscience partagée quant aux effets addictifs de ces produits. Malgré cela, certaines réalités commerciales entravent les initiatives de changement.
Dans le processus de conception des aliments, les groupes de discussion jouent un rôle clé. Les choix des consommateurs sont analysés pour déterminer quel produit sera commercialisé, et souvent, ce sont les aliments ultra-transformés qui remportent la mise. Les experts mettent en avant le dilemme des entreprises alimentaires : elles préféreraient ne pas fabriquer des produits addictifs, mais leur viabilité économique dépend souvent de la surconsommation.
La vraie nourriture, cependant, consiste en des aliments que l’on consomme en quantités modérées, non influencées par des mécanismes d’addiction. Les experts appellent à reconsidérer l’approche de la consommation alimentaire et à privilégier des aliments moins transformés. Cependant, les entreprises ne peuvent pas simplement gagner de l’argent en vendant des aliments naturels, car ceux-ci ne bénéficient pas du même statut de produit exclusif que les aliments ultra-transformés. Faites donc très attention aux aliments ultra-transformés : votre santé en dépend.
