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Lisa Dyson et John Reed, deux scientifiques du Berkeley Lab du ministère américain de l’Énergie avaient pour objectif commun de freiner le changement climatique. Sachant que l’agriculture est responsable d’une grande partie des émissions annuelles de gaz à effet de serre, ils ont mis au point un steak fabriqué à partir de dioxyde de carbone.

Une fausse viande qui contient autant de protéines qu’un vrai morceau

L’entreprise californienne Air Protein a trouvé le moyen de capter nos émissions de CO2 pour fabriquer de la… viande, rapporte The Huffington Post ! Ce sont deux scientifiques du Berkeley Lab, Lisa Dyson et John Reed, qui ont réalisé cette prouesse. Les deux chercheurs connaissent très bien l’impact de l’agriculture sur notre planète. L’agriculture est responsable d’un quart des émissions de gaz à effet de serre, c’est pourquoi ils ont décidé de chercher des alternatives à la viande.

Au départ, ils ne savaient pas comment ils allaient procéder pour réaliser leur objectif jusqu’au jour où ils sont tombés sur des recherches de la Nasa datant des années 1960. Les recherches en question incluaient un document concernant les moyens de nourrir les astronautes lors d’un long voyage dans l’espace.

L’une des techniques consistait à combiner des microbes avec le dioxyde de carbone expiré par les astronautes pour fabriquer de la nourriture. Comme la Nasa n’a jamais terminé ses recherches sur ce processus, Lisa Dyson et John Reed ont décidé de reprendre là où l’agence spatiale s’était arrêtée. En 2019, ils ont donc fondé Air Protein, la start-up qui transforme le dioxyde de carbone en viande.

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Une piste pour limiter les effets négatifs des élevages

Pour fabriquer de la viande à partir de dioxyde de carbone, Air Protein utilise un processus similaire à la fabrication du yaourt. Ils cultivent notamment des microbes à l’intérieur de cuves de fermentation et les nourrissent avec un mélange de dioxyde de carbone, d’oxygène, de minéraux, d’eau et d’azote. Ils obtiennent ainsi une farine riche en protéines, qui est transformée en steak, en filet de saumon ou encore en poitrine de poulet.

Lisa Dyson explique que la start-up utilise tout simplement « des techniques culinaires » pour obtenir des viandes de différentes textures. Si cette explication est loin de nous éclairer, les résultats sont au rendez-vous.

La firme indique qu’il s’agit de l’alternative de viande la plus durable au monde, car le processus requiert l’extraction du dioxyde de carbone qui est responsable du changement climatique, nécessite l’utilisation d’une plus petite surface de terres que le bœuf et réduit considérablement la consommation d’eau par rapport au bœuf.

Même si ce procédé n’est pas la solution miracle pour sauver la planète, c’est tout de même une piste pour limiter les émissions générées par l’élevage. Pourriez-vous manger ce type de viande ?

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