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C’est un fait connu, l’élevage est l’une des activités humaines qui génèrent le plus de gaz à effet de serre au monde. En revanche, on ignorait jusqu’à présent à quel point les émissions générées par ce secteur d’activité étaient élevées. Selon une nouvelle étude, l’élevage représente à lui seul 35 % de toutes les émissions d’origine humaine.

Plus d’un tiers des émissions de GES proviennent de la production alimentaire

Comme pour la plupart des choses liées aux êtres humains, la nourriture que nous mangeons a un coût carbone. Qu’il s’agisse du travail du sol, du transport des cultures et du bétail, de la gestion du fumier, sans compter toutes les activités industrielles du secteur agroalimentaire, tous les aspects de la production alimentaire mondiale génèrent des émissions de gaz à effet de serre, et en très grandes quantités. Selon une nouvelle étude publiée dans la revue Nature Food, les activités liées à la production de nourriture génèrent des émissions de gaz à effet de serre à hauteur de plus de 17 milliards de tonnes par an.

Dans cette équation, l’élevage est l’activité la plus polluante. Selon les chercheurs, les différentes activités liées à la production de divers produits d’origine animale représentent 57 % des émissions liées à la production alimentaire, dont 32 % de CO2, 20 % de méthane et 6 % d’oxyde nitreux. De son côté, la production d’origine végétale représente 29 % de ces émissions, et les 14 % restants proviennent de produits qui ne sont pas utilisés pour l’alimentation humaine ou animale, tels que le coton et le caoutchouc. Notons que l’élevage de poissons n’a pas été pris en compte.

Ces chiffres ont été obtenus après que les chercheurs ont modélisé les émissions nettes générées par plus de 170 produits d’origine végétale et 16 produits d’origine animale dans près de 200 pays. Dans une vision plus globale, les activités liées à la production alimentaire représentent 35 % de toutes les émissions de gaz à effet de serre mondiales, ce qui équivaut à plus du double des émissions des États-Unis, a rapporté The Guardian. Les résultats des calculs ont révélé que l’impact climatique de la production alimentaire d’origine animale était beaucoup plus élevé que les estimations précédentes.

— Penka Todorova Vitkova / Shutterstock.com

Les productions de viande de bœuf et de lait sont les activités agroalimentaires les plus polluantes

Par ailleurs, l’étude a également classé les pays dont les émissions provenant de la production alimentaire étaient les plus élevées, a rapporté The Conversation. En tête de liste pour les aliments d’origine animale figurait la Chine à hauteur de 8 %, suivie par le Brésil à 6 %, les États-Unis à 5 % et l’Inde à 4 %. En ce qui concerne les aliments d’origine végétale, la Chine reste en tête avec 7 %, puis l’Inde à 4 % et l’Indonésie à 2 %. Parmi tous les types d’élevage pris en compte par l’étude, les chercheurs ont également pu déterminer que l’élevage de bœuf – que cela soit pour la viande ou le lait – était l’activité la plus polluante, dans la mesure où ce secteur contribue à hauteur de 25 % dans les émissions liées à la production alimentaire. Ce chiffre élevé s’explique notamment par le fait que l’élevage de ces animaux de pâturage nécessite beaucoup de terres qui sont souvent défrichées par l’abattage des forêts.

Cela sans compter les vastes étendues de terres supplémentaires qui sont également nécessaires pour cultiver leur alimentation. En fait, les chercheurs ont estimé que la grande majorité des terres cultivées au monde servait à nourrir les animaux d’élevage, et non les humains. En effet, il est estimé que sur les 4,6 milliards d’hectares de terres agricoles dans le monde, 13 % sont utilisées pour produire des aliments à base de plantes et 77 % sont utilisées pour produire des aliments d’origine animale, dont des pâturages. Du côté de l’agriculture, la culture du riz est l’activité la plus polluante. Compte tenu de ces constats, les auteurs de l’étude soulignent qu’il est urgent que l’humanité revoie ses habitudes alimentaires, mais aussi ses pratiques d’agriculture et d’élevage. Souhaitez-vous réduire votre consommation de viande ?

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Aramis
Aramis
2 années

Il serait souhaitable et sérieux que la source bibliographique indique les références précises de l’étude en question à se procurer avec mention des auteurs et des structures qui y ont participé, et non un résumé en anglais. La déontologie scientifique serait respectée et le contenu de l’étude accessible.

LECHAT
LECHAT
2 années

Bonjour, Votre texte n’apporte rien mais affirme des % dont vous ne donnez pas de quantités: 35% de quoi? Quant ont propose de telles affirmations issue de recherches (des chercheurs disent ou écrivent) il vous faut donner les sources… Vos textes ne valent rien, copie à revoir ou à ne… Lire la suite »