Aller au contenu principal

De nouvelles analyses réfutent les affirmations controversées concernant Homo naledi

Cette espèce humaine archaïque aurait intentionnellement enterré ses morts il y a plus de 240 000 ans

Homo Naledi
— Dirk van Rooyen / Shutterstock.com

Une étude récente a contribué à jeter davantage le doute sur les affirmations sensationnelles de pratiques funéraires complexes par un représentant disparu du genre Homo, qui vivait dans ce qui est aujourd’hui l’Afrique du Sud.

La théorie de l’enterrement une nouvelle fois remise en question

En 2023, des archéologues fouillant les grottes de Rising Star, proches de la ville de Johannesbourg, avaient affirmé avoir identifié des preuves indiquant qu’Homo naledi avait intentionnellement enterré ses morts il y a plus de 240 000 ans et également orné leurs tombes de symboles abstraits.

Au coeur d’un documentaire Netflix à succès, cette « théorie de l’enterrement » avait été formulée suite à la découverte de 15 squelettes d’H. naledi semblant avoir été délibérément alignés et inhumés dans une fosse peu profonde, localisée dans une zone difficile d’accès de ce système karstique sud-africain.

Des conclusions pour le moins audacieuses, sachant que cette espèce humaine archaïque possédait un volume cérébral similaire à celui d’un chimpanzé, et que les signes de tels comportements chez Homo sapiens ne remontaient pas à plus de 100 000 ans.

Fossiles crâniens d’H. naledi — © 2015, Berger et al.

Si les chercheurs ayant procédé à l’examen initial de ces travaux avaient évoqué des preuves incomplètes et des affirmations non fondées, une récente analyse des données géochimiques et sédimentologiques utilisées n’a identifié aucun signe clair que de la terre ait été déplacée pour ensevelir les corps, réfutant l’idée qu’il s’agissait de sépultures délibérées.

Différentes hypothèses avancées

Pour l’heure, la disposition intrigante des squelettes d’H. naledi reste un mystère. Il a été supposé que les dépouilles auraient pu être déplacées par des charognards, charriées par de violentes crues, ou piégées sous une épaisse couche de débris suite à l’effondrement du plafond de la grotte, mais aucune de ces hypothèses n’est étayée par des preuves solides.

Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue PaleoAnthropology, les interprétations initialement formulées, la chronologie et les données ne correspondent pas. Ce qui souligne l’importance de conserver un regard critique à l’égard des documentaires basés sur des recherches n’ayant pas fait l’objet d’un examen rigoureux par les pairs.

Il y a quelques mois, un article affirmant qu’une pyramide de 25 000 ans était d’origine humaine avait été rétractée par Archaeological Prospection, évoquant une « erreur majeure ».

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

Étiquettes: , ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *