Femme triste
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La déprime serait un sentiment néfaste pour une personne. En effet, cela lui fait percevoir que les côtés négatifs de la vie. Parfois, ces personnes se jugent même d’être réalistes. Le réalisme dépressif se traduirait donc comme l’acceptation de la théorie selon laquelle une personne déprimée ne se morfond pas sur son sort. En revanche, elle serait juste réaliste sur l’évaluation de sa vie et de ses propres performances.

Cette théorie a fait surface il y a 40 ans. Depuis, diverses études ont été menées afin de tester la précision cognitive dont l’amélioration des mesures de biais dans le contrôle et la performance perçus. Une nouvelle étude a aussi été menée sur le sujet par l’UC Berkeley. Elle se base sur la théorie qui affirme que les personnes déprimées seraient plus réalistes.

Une étude sur le réalisme dépressif

Le but de la nouvelle étude serait de contredire la théorie. D’après le professeur Don Moore, titulaire de la chaire Lorraine Tyson Mitchell en leadership et communication à la Haas School of Business de l’UC Berkeley et co-auteur de l’étude, une personne n’a pas besoin d’être déprimée pour être consciente qu’elle a le contrôle sur sa vie. Les scientifiques se sont donc inspirés des idées des études antérieures. En effet, le réalisme dépressif avait déjà été mentionné dans diverses études depuis des décennies. D’après Don Moore, ce terme avait été cité plus de 2 000 fois durant ces études.

Pour mettre en place l’étude, les chercheurs ont regroupé des individus en deux groupes dont l’un composé de 248 personnes et l’autre de 134 personnes. Chaque participant devait remplir un formulaire. Le premier groupe a été sélectionné par Amazon Mechanical Turk, une plateforme en ligne qui propose des enquêteurs rémunérés et des sujets d’étude de divers horizons. La seule condition pour participer était d’avoir 18 ans. Le second groupe était composé d’étudiants en vue d’un échange de crédits universitaires.

Homme déprimé
— Photographee.eu / Shutterstock.com

Une étude avec des méthodes similaires aux études antérieures

La tâche était similaire à celle de l’étude effectuée en 1979. En 40 tours, chaque participant devait appuyer sur un bouton. Suite à cela, une ampoule apparaissait. Ensuite, chaque participant devait déterminer si le fait d’appuyer sur le bouton était à l’origine de l’allumage de la lumière. Après cela, les participants étaient répartis dans trois autres groupes expérimentaux en fonction des réponses données.

Les deux premières situations auxquelles ils ont été confrontés ne leur ont donné aucune influence sur la présence de la lumière même si elle était allumée pendant les trois quarts du temps. Mais une fois arrivés à la troisième situation, ils ont commencé à avoir un certain contrôle. D’après les auteurs de l’étude, ce sentiment a été provoqué par l’anxiété et non la dépression. Don Moore a affirmé qu’il existe un certain avantage à être déprimé. En revanche, ce n’est pas un sentiment à prendre comme remède à ses biais cognitifs.

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Compson
Compson
1 année

Un pessimiste est un optimiste bien informé. (proverbe russe)