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Le plus grand volcan du Système solaire aurait été une île géante

Olympus Mons possède de nombreux points communs avec des îles volcaniques actives sur Terre

volcan mars
— © ESA/DLR/FUBerlin/AndreaLuck / Wikimedia Commons

Mars, la planète rouge, fascine les scientifiques depuis des décennies avec ses mystères géologiques et la possibilité qu’elle ait pu abriter de l’eau liquide dans un passé lointain. Parmi ses caractéristiques les plus remarquables, Olympus Mons, le plus grand volcan du Système solaire, attire particulièrement l’attention. De nouvelles recherches suggèrent que cette immense structure volcanique aurait pu autrefois émerger comme une île imposante au milieu d’une vaste mer martienne. 

Un volcan colossal aux origines énigmatiques

Selon de nouvelles recherches menées par une équipe de géoscientifiques de l’université Paris-Saclay en France, ce volcan bouclier colossal pourrait avoir émergé comme une île imposante au milieu d’une vaste mer martienne. 

Olympus Mons, situé sur Mars, est un volcan bouclier colossal qui défie toute comparaison avec les montagnes terrestres. S’élevant à environ 25 kilomètres de hauteur, avec une superficie équivalente à celle de la Pologne, il est non seulement le plus grand volcan du Système solaire mais également la plus haute montagne planétaire connue. 

Pourtant, ce n’est pas seulement sa taille qui intrigue les scientifiques, mais aussi les caractéristiques uniques de son périmètre. À une hauteur d’environ 6 kilomètres, Olympus Mons présente une falaise abrupte, ou escarpement, entourant une grande partie de sa base. Comprendre l’origine de cette formation a été une énigme qui a récemment conduit à une nouvelle hypothèse fascinante.

« Nous montrons ici que le volcan géant Olympus Mons présente des similitudes morphologiques avec les îles volcaniques actives de la Terre, où d’importantes ruptures de pente se produisent systématiquement à la transition mer-air en réponse à de forts contrastes de viscosité de la lave », écrit l’équipe dirigée par Anthony Hildenbrand dans leur étude.

Une preuve d’un passé océanique

Les chercheurs ont comparé les caractéristiques d’Olympus Mons à celles des îles volcaniques actives de la Terre, telles que l’île de Pico au Portugal, l’île de Fogo au Canada et l’île d’Hawaï aux États-Unis. Ces îles présentent également des escarpements aigus, résultant de variations de viscosité de la lave dues au refroidissement différentiel lors du passage de l’air à l’eau. 

Ces similitudes ont conduit les scientifiques à formuler l’hypothèse qu’Olympus Mons aurait pu autrefois émerger comme une île volcanique active dans un environnement martien riche en eau liquide. Une nouvelle analyse de l’escarpement principal entourant Olympus Mons soutient cette théorie. 

« Nous proposons que le bord supérieur de l’escarpement principal concentrique de 6 kilomètres de haut entourant Olympus Mons se soit très probablement formé par de la lave s’écoulant dans de l’eau liquide lorsque l’édifice était une île volcanique active à la fin du Noachien et au début de l’Hespérien », expliquent les chercheurs dans leur étude.

Mars

Des implications pour la recherche de la vie

L’hypothèse selon laquelle Olympus Mons était autrefois une île volcanique entourée d’eau liquide offre des perspectives intéressantes pour comprendre l’histoire de l’eau sur Mars. Par exemple, la hauteur de l’escarpement pourrait fournir des indices sur le niveau de l’ancien océan martien, tandis que l’âge des coulées de lave, datées d’environ 3,7 à 3 milliards d’années, permettrait de déterminer la période à laquelle cet océan aurait pu exister. 

« Cela nous amène à penser qu’Olympus Mons était une ancienne île volcanique entourée d’eau liquide », écrivent les chercheurs. Ces informations pourraient aider les scientifiques à reconstituer l’évolution du climat martien et à mieux comprendre les changements géologiques majeurs qui ont façonné la planète. 

De plus, les chercheurs ont observé des caractéristiques similaires sur une autre montagne volcanique martienne, Alba Mons, située à plus de 1 500 kilomètres d’Olympus Mons. Cette observation suggère que les eaux de l’océan disparu pourraient avoir rempli de vastes étendues de la surface martienne, ce qui renforce l’idée que Mars était autrefois plus humide et dotée d’une hydrologie active.

Selon les chercheurs, ces découvertes ouvrent également de nouvelles voies d’investigation pour les futures missions d’exploration de Mars. Les scientifiques espèrent que des vaisseaux spatiaux dédiés au retour d’échantillons ou des rovers équipés pour la datation sur place permettront d’approfondir notre compréhension de l’histoire et de l’évolution de la planète rouge. 

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Science Alert

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  • c’est vraiment très passionnant. PLONGER dans cet univers inconnu nous permet de nous évader d’un quotidien plutôt insignifiant.