Nazca
Image d’illustration — Galyna Andrushko / Shutterstock.com

Une équipe japonaise s’est appuyée sur l’intelligence artificielle pour identifier un poignée de nouveaux géoglyphes, tracés dans le sud du Pérou il y a des milliers d’années.

Un site unique

Tracées entre 500 avant et 500 après notre ère, les lignes de Nazca ont été créées par les anciens peuples de la région en retirant les couches supérieures de son sol ocre afin de révéler un socle rocheux beaucoup plus clair. L’Unesco les décrit comme le groupe de géoglyphes « le plus remarquable » au monde, inégalé en matière d’étendue, de quantité, de taille et de diversité.

Au fil des années, différents types de représentations ont été découvertes, incluant des animaux (poissons, oiseaux, insectes, lézards, chiens, chats, singes et humains), des plantes (arbres et fleurs), ainsi que des figures surnaturelles (monstres humanoïdes et serpents géants à deux têtes).

Bien que différentes explications aient été proposées, le fait qu’une part importante de ces œuvres géantes ne puissent être vues dans leur intégralité que depuis le ciel suggère fortement qu’elles étaient destinées aux dieux, ou tracées à des fins astronomiques rituelles.

Les quatre nouveaux géoglyphes identifiés grâce à l’apprentissage profond — © Sakai et al. / Journal of Archaeological Science 2023

Quatre nouveaux géoglyphes découverts à Nazca

Dans le cadre de travaux publiés dans le Journal of Archaeological Science, les scientifiques de l’université de Yamagata, en collaboration avec IBM Japon, ont utilisé l’apprentissage profond (ou deep learning) afin d’analyser une grande quantité de clichés aériens réalisés dans le célèbre désert péruvien.

Composé de plusieurs couches de neurones artificiels interconnectés imitant le fonctionnement du cerveau humain, le système d’IA a été préalablement formé sur une vingtaine de géoglyphes connus afin de « comprendre » et reconnaître les caractéristiques propres à cette forme d’art ancien. Selon l’équipe, leur approche permettrait d’identifier de potentielles figures monumentales environ 21 fois plus rapidement qu’à l’oeil nu.

Les quatre nouveaux géoglyphes représentent une paire de jambes de 77 mètres de diamètre, un poisson (19 mètres), un oiseau (17 mètres) et une figure humanoïde plus petite. Ils portent le total de ces gravures géantes, formellement identifiées au cours du XXe siècle, à plus de 360.

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