Pour empêcher le déclin cognitif, mieux vaut éviter de consommer trop de nourriture transformée et grasse pendant l’enfance et l’adolescence. Les résultats observés chez des rats montrent que l’impact est irréversible.
La malbouffe a un impact négatif sur la mémoire
On le sait, la malbouffe (aussi appelée junk food) est mauvaise pour la santé, qu’elle soit mentale ou physique. Si du côté physique la malbouffe peut entraîner de l’obésité, des maladies cardiovasculaires ou encore du diabète de type 2, elle n’en est pas en reste côté psychique.
En 2022, des chercheurs de l’université d’Australie du Sud avaient mis en évidence l’impact négatif du gras, du sucre et autres aliments ultra-transformés sur le cerveau. Sans réelle surprise, on apprenait ainsi qu’un régime riche en gras pouvait être à l’origine de maladies mentales telles que la dépression, l’anxiété et même avoir un lien avec la maladie d’Alzheimer.
Malgré tous ces éléments alarmants, les effets de la malbouffe ne seraient pas définitifs. Du moins en partie. C’est ce que révèle une étude menée par des chercheurs de l’université de Californie du Sud sur deux groupes distincts de rats.
La malbouffe, en partie à l’origine de la maladie d’Alzheimer ?
Leur constat est clair : abuser de la malbouffe durant l’enfance et l’adolescence entraînerait des dégâts irréversibles sur les fonctions cognitives et la mémoire. Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs américains ont fait suivre un régime déséquilibré à un groupe de rats entre l’enfance et l’adolescence avant de passer à un régime plus sain à l’âge adulte. L’autre groupe a suivi un régime normal depuis son enfance.
Puis les chercheurs leur ont fait passer un test de mémoire épisodique. Il s’agit de la mémoire liée aux souvenirs dans un contexte précis. Pour ce faire, les deux groupes de rats ont été placés face à un objet dans des lieux différents. Quelques jours plus tard, les rats sont retournés dans ces lieux où se trouvait cette fois-ci un objet en plus.
Le groupe de rats ayant suivi un régime normal n’avait aucun mal à reconnaître les lieux et les objet. En revanche, le groupe ayant consommé de la malbouffe n’était pas en mesure de se souvenir des lieux et objets.
D’après les chercheurs, cela s’explique par la sécrétion de l’acétylcholine, un neurotransmetteur (un composé chimique qui transmet des informations entre les cellules nerveuses) vital pour le bon fonctionnement de l’hippocampe, cette structure qui joue un rôle dans la mémoire et la cognition. Les personnes souffrant d’Alzheimer possèdent par exemple un faible niveau d’acétylcholine.
Les régimes riches en graisse empêchent donc la bonne sécrétion de l’acétylcholine. Les effets sur le cerveau seraient irréversibles si trop de malbouffe était consommée entre 10 et 24 ans, préviennent les chercheurs.
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