En ces temps difficiles, certaines initiatives mettent du baume au coeur. La participation aux Jeux olympiques de la première équipe de réfugiés est l’une d’entre elles.

Les 31e Jeux olympiques s’ouvriront le 5 août 2016 à Rio, au Brésil. La compétition accueillera pour la première fois de son histoire une délégation de dix athlètes réfugiés. Originaires du Sud Soudan, de Syrie, de République démocratique du Congo et d’Ethiopie, les athlètes se battront sous la bannière olympique aux côtés des autres délégations nationales.

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Cette équipe permettra de mettre en lumière les 60 millions de réfugiés à travers le monde, qui ont dû fuir leur pays à cause des conflits ou des persécutions. C’est un moyen « d’envoyer un message d’espoir aux réfugiés. Ces athlètes réfugiés n’ont pas de maison, pas d’équipe, pas de drapeau, pas d’hymne national. L’invention de cette équipe de réfugiés est un moyen de leur donner une maison au village olympique avec tous les athlètes venus du monde entier », a déclaré Thomas Bachprésident du CIO, le Comité international olympique.

Composée de 10 membres, l’équipe aura pour chef de mission la première Africaine à avoir remporté le marathon de New York, l’athlète olympique kenyane Tegla Loroupe. En natation, ce sont deux athlètes syriens Yusra Mardini et Rami Anis, réfugiés en Allemagne et en Belgique, qui concourront. Quatre réfugiés originaires du Soudan du Sud et un d’Ethiopie s’aligneront dans des épreuves d’athlétisme. Deux judokas congolais compléteront la délégation.

Au-delà de leur physique, les athlètes sont aussi porteurs d’histoires reflétant les grands conflits de notre monde. A l’instar de Yusra Mardini, 18 ans, qui concourt sur le 200 mètres nage libre. Lorsqu’elle a fui la Syrie dans une embarcation de fortune avec sa sœur et des dizaines d’autres Syriens, le canot était tombé en panne, menaçant la vie des passagers. Aidée de deux autres femmes, la nageuse a sauté à l’eau et remorqué à la nage l’embarcation jusqu’aux côtes grecques.

Vivant pour certains dans des camps, les réfugiés ont conscience de la chance qu’ils ont de réaliser leurs rêves, dans les mêmes conditions que les autres athlètes. « Cette équipe disposera du même soutien, des mêmes infrastructures, des mêmes coaches que les autres athlètes. L’hymne olympique sera joué en leur honneur et le drapeau aux anneaux les accompagnera pour leur entrée dans le stade », a expliqué Bach.

Cette initiative est un veritable message d’espoir pour tous les réfugiés du monde. « Leur participation aux Jeux olympiques est un hommage au courage et à la persévérance de tous les réfugiés pour surmonter l’adversité et construire un avenir meilleur pour eux-mêmes et leurs familles », a commenté Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés.

Cette décision de la communauté sportive internationale s’inscrit dans la lignée d’un mouvement de reconnaissance et d’insertion des réfugiés, à l’instar des Pays-Bas qui baissent les loyers de ceux qui aident les réfugiés.

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