chasseur
— Daniel Eskridge / Shutterstock.com

Une récente analyse a permis de démontrer la participation active des femmes à la chasse dans la grande majorité des communautés modernes de chasseurs-cueilleurs, démontant le cliché voulant que cette pratique soit quasi exclusivement masculine.

Des données révélatrices

Bien que différentes preuves de la contribution des femmes préhistoriques à la chasse aient été découvertes au fil des décennies, jusqu’à récemment, celles-ci étaient davantage considérées comme des exceptions plutôt que la règle. Publiés dans la revue PLOS One, de nouveaux travaux montrent qu’elles participent largement à cette activité essentielle, avec une implication équivalente à celle des hommes.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs de l’université Seattle Pacific se sont appuyés sur un ensemble de données recueillies au cours des 100 dernières années et couvrant 63 communautés de chasseurs-cueilleurs à travers le monde (Amérique du Nord et du Sud, Océanie, Afrique et Asie).

Dans 79 % de ces groupes, il s’est avéré que les femmes étaient des chasseuses actives, qu’elles soient mères ou grand-mères. L’équipe a également constaté une certaine parité en ce qui concerne le type de gibier chassé, contredisant l’hypothèse selon laquelle ces dernières se seraient concentrées sur les animaux les moins massifs.

Carte indiquant l’emplacement des 63 communautés étudiées — © A. Anderson et al. / PLOS One 2023

Concernant l’utilisation d’objets dans le cadre de cette pratique, le constat était plus mitigé : si les outils privilégiés par les hommes et les femmes différaient systématiquement dans certaines communautés, un même ensemble était employé indifféremment par les deux sexes dans d’autres. Globalement, les femmes disposaient d’un éventail plus vaste d’outils et de stratégies de chasse plus variées.

Chasseuses « intentionnelles »

L’équipe a également constaté que plus de 70 % des chasses auxquelles participaient des femmes étaient planifiées, par opposition à l’abattage opportuniste d’animaux rencontrés au cours d’autres activités. Il s’est également avéré que celles-ci étaient activement impliquées dans l’enseignement de cette pratique aux membres plus jeunes du groupe, indiquant que ces compétences sont transmises d’une génération à l’autre et se perpétuent.

« Les données recueillies dans le monde entier montrent que les femmes participent à la chasse de subsistance dans la majorité des cultures », conclut Abigail Anderson, auteure principale de l’étude.

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JH JH
JH JH
9 mois

Sans doute un article pris d’une publication étrangère avec des conclusions hâtives et mal traduit. Ce qui est faux n’est pas forcément complètement vrai non plus

ozarmes
ozarmes
9 mois

Comme aurait dit Fabius « et qui pour s’occuper des enfants » ??