Pas facile d’être un créateur de comics : qu’il s’agisse des auteurs, scénaristes, story-boarders ou illustrateurs, tous ont, un jour, commis une petite erreur imprimée à jamais dans les pages de leur projet. Repérées par les yeux avertis des lecteurs, elles sont devenues célèbres, apportant un aspect humain au développement des œuvres et rendant collector bon nombre de parutions. Retour sur ces petites gaffes qui font toujours rire les fans !
Superman ou Spider-Man ?
En 1963, les enfants américains rencontrent pour la première fois Peter Parker, alias l’homme-araignée. Tout juste transformé en super-héros, il a du pain sur la planche : la ville a besoin de lui pour protéger ses citoyens de cette nouvelle vague de méchants qui terrorisent la veuve et l’orphelin. Stan Lee est débordé de travail : entre le lancement de ce tout nouvel héros et ses projets en cours, il finit par ne plus savoir qui est qui et confond, sur une case, son petit nouveau et l’homme de fer.
Le « F word » de Batgirl
En 2008, dans le numéro 10 de All-Star Batman & Robin, Batgirl fait parler d’elle. Sous le stylo de Frank Miller, elle s’autorise des écarts de langage pour le moins surprenants. Les héros de DC Comics qui, jusque-là, affrontaient le pire en restant polis se lâchent et Batgirl se permet de placer le fameux « Fucking » si cher aux bouches des Américains dans plusieurs de ses cases. Avant la publication, la maison d’édition prend soin de couvrir ces vilains mots d’un trait noir mais la différence d’encre est telle qu’il est toujours possible d’y lire les insultes. Finalement, la collection sera entièrement rappelée et rééditée.
Mauvais timing
Si vous êtes adepte de créations américaines, alors vous savez que les citoyens portent un grand intérêt aux célébrations de leurs vétérans de guerre. Un jour y est dédié et permet à chaque Etat de rendre hommage à ceux morts pour le drapeau. Evidemment, rire d’un tel évènement serait malvenu et c’est justement ce qui a failli coûter sa peau à Garfield, ce gros chat de bande dessinée accro aux lasagnes. En 2010, lorsque Jim Davis se lance dans la réalisation de trois petites cases supposées rire d’une simple araignée, il n’imagine pas causer l’indignation de ses lecteurs. On y observe une petite araignée annoncer aux héros que sa mort sera suivie d’une célébration en son honneur. Par la suite, ledit événement est remis en question en troisième case : « Est-ce que quelqu’un sait pourquoi nous célébrons ce stupide jour national ? » Eh oui, Davis ne connaissait tout simplement pas le jour de publication de sa création.
Captain Barracuda y voit clair
Le stress de la deadline est l’un des problèmes communs à la plupart des artistes. Quand il faut rendre son projet, un travail réalisé à la hâte laisse derrière lui bon nombre d’erreurs et parmi elles, celles de Captain Barracuda. Borgne, l’homme n’a qu’un œil pour voir, ce qui n’a pas empêché son illustrateur de le dessiner regardant par un periscope du mauvais œil. Un couac repéré dans les pages de l’Incroyable Hulk numéro 2019 en 1978 !
Des personnages métamorphes !
Rien de plus normal de trouver dans les pages d’un comic book de Marvel un personnage pouvant changer de forme, de visage, de couleur de cheveux. Beaucoup l’ont fait, découlant de super-pouvoirs étonnants et souvent très utiles. Mais à quoi doit-on la transformation d’un petit garçon sans pouvoir, aux cheveux bruns à la recherche de son chat, en petite fille aux cheveux blonds à la recherche de son ours en peluche ? Eh bien à l’inattention de son dessinateur. C’est dans la mini-série Avengers Unplugged de 1995 que les lecteurs ont remarqué cette petite bourde, sur la même page et la même planche.
« Palmer. Peter Palmer. »
Décidément, Stan Lee n’est pas très bon avec les noms puisque dès le premier opus des comics de Spider-Man, il confondait déjà les identités de ses héros. Peter Parker en a fait les frais puisqu’il y était présenté comme un certain Peter Palmer en fonction des pages. Une anomalie qui passionne toujours les lecteurs mais aussi et surtout, les adeptes de Reddit !
Trois mains, c’est mieux que deux !
Red Richards n’a pas la vie facile : il lutte continuellement contre tout un panel de méchants pour protéger le planète avec ses 3 collègues des 4 Fantastiques. Avec une telle charge de travail, l’homme pourrait bien avoir besoin d’un bras supplémentaire. Une idée originale qui est apparue sur l’une des cases du numéro 152 de la collection de comics de ce groupe de héros haut en couleur. En se penchant un peu sur la planche on découvre que l’homme élastique a dorénavant deux mains droites, une main gauche et un seul pied. Si la qualité du dessin permet de garder un doute sur l’erreur commise par le dessinateur, il reste toujours amusant d’imaginer les aventures du héros s’il avait réellement était imaginé de la sorte.
Captain baisse les bras
Il en faut de la confiance en soi pour passer ses journées à protéger la veuve et l’orphelin ! Rien d’anormal à ce que nos héros, hommes malgré tout, perdent de temps en temps leur assurance. Captain America, par exemple, a déjà baissé les bras : en plein combat et alors qu’il s’apprête à passer à l’attaque, il avoue qu’il ne pense pas remporter l’affrontement dans une déclaration semblable à celle-ci : « Seul l’un d’entre nous va repartir d’ici sur ses deux jambes… et ce ne sera pas moi ! » On peut au moins dire qu’il ne sous-estime pas son adversaire !
La Guêpe est incognito
Marvel toujours, mais cette fois-ci, c’est une erreur un peu plus pardonnable qu’ont remarquée les lecteurs dans les pages de Tales to Astonish. Cette série de comics qui a révélé quelques-uns des héros les plus intéressants du catalogue de la maison d’édition tels que Henry Pym ou Groot, a un jour déployé les ailes de la Guêpe pour en faire un élément scénaristique. Une idée fâcheuse remarquée par les fans de la première heure qui savent que les ailes de l’héroïne disparaissent quand elle reprend sa taille normale.
S’il est vrai qu’il est assez ahurissant de découvrir de tels couacs dans les pages de célèbres comics, cela donne un aspect plus humain et amusant à l’ensemble des œuvres du genre. Il n’en reste que ces créations nous font toujours rire et participent au mythe de leurs personnages ainsi qu’à l’histoire de leur maison d’édition. Si, comme nous, vous aimez vous replonger dans l’histoire des comics, découvrez la DC Implosion, cet évènement qui a ébranlé la célèbre maison d’édition !