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Les archéologues font une découverte exceptionnelle dans l’ancienne cité égyptienne d’Imet

Un site important

Une pyramide en Égypte
— FotoDennis.com / Shutterstock.com

Dans le delta du Nil, en Égypte, des fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour des maisons-tours à plusieurs étages, un bâtiment cérémoniel dédié à la déesse Ouadjet, un grenier à grains, ainsi qu’une collection d’artefacts. Ces découvertes, situées sur le site de l’ancienne ville d’Imet, témoignent de son importance comme centre urbain dynamique durant la période tardive de l’Égypte (environ 664 à 332 avant notre ère).

Les maisons-tours pour une population croissante

Les fouilles menées à Tell Nebesha dans l’est du delta ont révélé une densité architecturale importante, indiquant une ville prospère et fortement urbanisée juste avant l’arrivée d’Alexandre le Grand et l’établissement de la dynastie ptolémaïque par Ptolémée Ier Sôter. Parmi les découvertes les plus remarquables, les archéologues ont identifié des maisons à plusieurs étages, connues sous le nom de « maisons-tours ». 

Ces structures, qui auraient été construites pour répondre à une population en expansion, datent particulièrement du IVe siècle avant notre ère. Elles sont typiques du delta du Nil pendant la période tardive et jusqu’à l’époque romaine, mais elles restent rares dans le reste de l’Égypte. Selon le Dr Nicky Nielsen, maître de conférences en égyptologie à l’université de Manchester, qui dirige ce projet de recherche, la présence de ces bâtiments indique qu’Imet était une cité densément peuplée, prospère et disposant d’une organisation urbaine élaborée.

Les vestiges de ces maisons ont été initialement repérés sur des images satellite haute résolution, révélant des amas de briques de terre crue. Une fois sur place, les chercheurs ont également découvert des installations pavées servant au traitement des céréales et à l’élevage.

Un édifice religieux

Les fouilles ont aussi révélé un imposant édifice datant de la période ptolémaïque (332 à 30 avant J.-C.), époque où l’Égypte était gouvernée par Ptolémée Ier Sôter. Ce bâtiment, doté de piliers massifs et d’un sol en plâtre de calcaire, se trouve sur ce qui était autrefois une voie processionnelle menant au temple de Ouadjet, déesse protectrice de la Basse-Égypte.

Ouadjet, souvent représentée sous la forme d’un cobra ou d’une femme à tête de serpent, était une figure majeure du panthéon égyptien. L’emplacement du bâtiment le long de cette voie sacrée laisse supposer qu’il avait une fonction religieuse ou cérémonielle importante, peut-être lié aux cultes ou aux processions dédiées à la déesse.

Des signes archéologiques suggèrent toutefois que cette voie processionnelle a cessé d’être utilisée au cours de la période ptolémaïque, probablement en lien avec une évolution dans les pratiques religieuses.

Une nouvelle compréhension de la vie quotidienne et spirituelle

Au milieu des ruines, les archéologues ont mis au jour une série d’objets qui enrichissent la compréhension du mode de vie et des croyances de l’époque. Parmi les artefacts découverts figurent un ouchebti en faïence verte (une figurine funéraire typique de la 26e dynastie), une dalle de pierre gravée représentant le dieu Harpocrate accompagné de symboles protecteurs, ainsi qu’un instrument de musique orné de l’image de la déesse Hathor, associée à la musique et à la joie.

Ces découvertes révèlent non seulement la complexité de l’urbanisme à Imet, mais offrent également un aperçu sur la vie spirituelle et quotidienne dans le delta du Nil à cette période. « Elles ouvrent de nouvelles perspectives sur l’urbanisme, la spiritualité et la vie de tous les jours dans cette région de l’Égypte ancienne », conclut M. Nielsen.

Avec ces nouvelles trouvailles, Imet se démarque comme un site clé pour mieux comprendre le rôle des villes dans l’histoire tardive de l’Égypte antique. Par ailleurs,  la momie enceinte et atteinte d’un cancer n’était en fait ni l’un ni l’autre.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Live Science

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