La pandémie de Covid-19 n’est pas encore terminée, et les experts ignorent encore quand on en verra le bout. Malgré cela, de nouveaux pathogènes continuent d’apparaître. Si aucun n’a pour l’instant déclenché une nouvelle épidémie, leur apparition n’en est pas moins inquiétante. C’est notamment le cas pour ce nouveau coronavirus détecté en Malaisie.
Un virus qui ne semble pas causer de symptômes chez les hommes
Si les coronavirus ne sont au cœur de toutes les conversations que depuis le début de la pandémie actuelle, ce type de virus a émergé du règne animal avec une remarquable régularité au cours des vingt dernières années. Rappelons en effet qu’en 2002, le SARS-CoV a été transmis aux humains. Dix ans plus tard, le MERS a émergé des chameaux. Puis en 2019, le SARS-CoV-2 – qui est également d’origine zoonotique – a commencé à se propager dans le monde, provoquant l’une des pires pandémies de l’ère moderne. Selon les scientifiques, on ne peut plus considérer l’émergence des coronavirus comme des évènements rares.
Ils estiment notamment que ces pathogènes pourraient apparaître régulièrement chaque décennie. La découverte d’un nouveau coronavirus en Malaisie semble confirmer cette théorie. Notons que ce virus n’est pas vraiment nouveau, dans la mesure où il a été identifié dans des échantillons prélevés sur des patients atteints de pneumonie en 2018. Pour l’instant, on ne sait pas encore si ce pathogène peut provoquer une maladie chez les humains. « À quel point ce virus est commun et s’il peut être transmis efficacement des chiens aux humains ou entre humains, personne ne le sait », a déclaré le Dr Gregory Gray, un éminent épidémiologiste du Global Health Institute, dans un communiqué.
Mais si c’est le cas, ce serait le huitième coronavirus humain connu, et le premier coronavirus canin connu pouvant provoquer des maladies chez l’Homme, a rapporté Live Science. Si l’on ne peut pas encore savoir si ce pathogène peut affecter les humains, c’est parce que les patients concernés étaient également porteurs de rhinovirus. Or, il n’a pas encore pu être déterminé si la pneumonie observée chez les malades avait été provoquée par le rhinovirus ou le coronavirus. Notons que ce virus – nommé CCoV-HuPn-2018 – provoque des symptômes chez les chiens, notamment des problèmes gastro-intestinaux. Aucun problème du genre n’a été observé chez les humains infectés.
Un pathogène découvert grâce aux efforts déployés pour anticiper les prochaines pandémies
À noter que cette découverte a été réalisée dans le cadre d’une étude publiée dans la revue Clinical Infectious Diseases, et menée par les chercheurs du Global Health Institute de l’université Duke. Après l’émergence du Covid-19, le Dr Gregory Gray a en effet décidé de surveiller l’émergence de nouveaux coronavirus. À cet effet, il a encouragé Leshan Xiu – un étudiant diplômé – à développer un test capable de détecter tous les coronavirus de la famille des Coronaviridae, même ceux qui ne sont pas encore connus, a rapporté NPR. Le test nouvellement créé a parfaitement fonctionné et a permis de détecter ce virus canin dans huit des 301 échantillons qui ont été analysés. À noter que la majorité des patients porteurs de ce coronavirus canin étaient des enfants, un seul d’entre eux étant un adulte.
Quant à l’origine canine du virus, elle a été identifiée par l’équipe de chercheurs de l’université d’État de l’Ohio en réalisant une reconstitution génomique du virus. Concernant ce nouveau coronavirus, les chercheurs qui ont découvert ses origines canines ont voulu se montrer rassurants. « À ce stade, nous ne voyons aucune raison de nous attendre à une autre pandémie de ce virus, mais je ne peux pas dire que cela ne sera jamais un problème à l’avenir », a déclaré Anastasia Vlasova, coauteure de l’étude, dans un communiqué. Elle a cependant ajouté que rien n’était certain et qu’il fallait rester vigilant et continuer à surveiller ce virus et les autres coronavirus qui vont certainement encore apparaître.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Independent
Étiquettes: coronavirus, covid-19, chien, malaisie
Catégories: Actualités, Santé