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En Malaisie, un groupe de réfugiés rohingyas fraîchement débarqué d’un bateau a été capturé par les autorités malaisiennes. Ils ont par la suite été condamnés à la flagellation, et certains ont été mis en détention après une condamnation en prison. Parmi ces réfugiés se trouvaient des femmes, et certains organismes internationaux n’ont pas tardé à dénoncer ces sentences allant à l’encontre des droits de l’homme.

Condamnation cruelle pour les réfugiés : une situation habituelle en Malaisie

27 hommes issus du groupe ethnique Rohingya ont été arrêtés et condamnés à être flagellés à la canne pour des « délits d’immigration » en Malaisie. Ils ont également été condamnés à sept mois de prison, et à payer de lourdes amendes au mois de juin après avoir fui vers le pays avec des centaines d’autres en avril. Neuf femmes ont également été condamnées à sept mois de prison et 14 enfants ont été inculpés pour avoir séjourné en Malaisie sans permis de travail valide.

Cette sentence a été prononcée en vertu de la loi sur l’immigration de la Malaisie qui dit que toute personne qui entre illégalement dans le pays peut s’exposer à une amende de 10 000 ringgits (2 000 euros), jusqu’à cinq ans de prison et six coups de canne. Pires que les pays que les réfugiés ont cherché à fuir, les centres de détention malaisienne sont une menace encore plus grande pour ces individus. En plus de la violence à l’encontre des détenus, le manque total de nourriture et des commodités les plus basiques, les prisons sont également infestées par la maladie, dont notamment le Covid-19.

« C’était une situation horrible, le traitement auquel ils nous soumettent. Ils nous ont emmenés dans la prison, elle était petite, mais avec tellement de gens, et tellement de gens étaient malades… c’était comme si nous étions des animaux », a témoigné un réfugié yéménite à The Guardian. À noter que de tels évènements allant à l’encontre des droits de l’homme n’est plus une nouveauté en Malaisie. Dernièrement, le pays est de plus en plus hostile envers les réfugiés, et si certains bateaux se sont vu refuser l’entrée au pays, les réfugiés autorisés à entrer dans le pays ont été jetés en prison.

Une condamnation finalement annulée, mais une situation encore non résolue

Face à cette désastreuse situation, les organismes de protection des droits de l’homme – dont Amnesty International et Human Rights Watch – n’ont pas tardé à réagir, et ont enjoint aux autorités malaisiennes de réagir face à ces actes cruels et inhumains. « Ces punitions choquantes, y compris la bastonnade, doivent être annulées et les réfugiés doivent être libérés immédiatement », a déclaré Rachel Chhoa-Howard, chercheuse à Amnesty International sur la Malaisie, dans un communiqué. Face à la pression internationale, les autorités malaisiennes ont finalement cédé et un juge a annulé la condamnation des 27 réfugiés rohingyas.

La Haute Cour d’Alor Setar, dans l’État de Kedah, a annulé la peine de flagellation, a officiellement déclaré Collin Andrew, selon un rapport du New York Times. En effet, le tribunal a jugé la bastonnade comme un châtiment inhumain, d’autant plus que les réfugiés condamnés n’avaient aucun antécédent de crime ou de violence. « La décision d’aujourd’hui est louable, car elle démontre la promotion et la protection des droits de l’homme par la Haute Cour », s’est réjoui Me Andrew. Quoi qu’il en soit, la situation est loin d’être résolue pour les réfugiés en Malaisie, puisque les discours de haine à l’encontre de ces personnes ainsi que les lois inhumaines qui les punissent existent encore.

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Daflon
Daflon
3 années

Personne ne veut des musulmans qui pourrissent la vie du monde entier. Qu’ils aillent chez Mahomet!

PapounetUT
PapounetUT
3 années

300 c’est le nombre d’attentats que les ouïgours ont commis en Chine. Là ou s’installent les musulmans c’est la merde car ils veulent toujours imposer leur religion mortifère aux autres au lieu de s’intégrer dans le pays qui les accueil. Ce n’est pas pour rien que la Malaisie agi comme… Lire la suite »