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De nouvelles recherches ont révélé que 80 % des patients hospitalisés après avoir contracté le Covid-19 souffraient de problèmes neurologiques et présentaient un risque de décès beaucoup plus élevé que les autres.

Des problèmes fréquents

Dans le cadre de travaux présentés dans la revue JAMA Network Open, Sherry Chou et ses collègues de l’université de Pittsburgh ont analysé les données de la Global Consortium Study of Neurologic Dysfunction in Covid-19, vaste étude menée au sein de 133 établissements hospitaliers du monde entier dont l’objectif était de déterminer l’incidence, la gravité et les répercussions des problèmes neurologiques liés au Covid-19.

« Durant les premiers mois de la pandémie, il est devenu évident qu’une part importante des personnes suffisamment touchées pour être hospitalisées souffraient également de problèmes neurologiques », estime Chou. « Aujourd’hui, nous avons plus que jamais besoin d’en apprendre davantage sur leur impact chez les malades et les survivants. »

Sur 3 744 patients hospitalisés après avoir contracté le Covid-19, 82 % présentaient des symptômes neurologiques (40 % d’entre eux avaient signalé des maux de tête, et 30 % une perte d’odorat ou de goût). Le syndrome neurologique le plus courant diagnostiqué cliniquement étant l’encéphalopathie aiguë, caractérisée par un état de confusion mentale.

Une étude a récemment montré qu’un tiers des patients guéris du Covid-19 souffrent de troubles neurologiques ou psychiatriques — sfam_photo / Shutterstock.com

« L’encéphalopathie aiguë est de loin le symptôme le plus courant observé en clinique », explique Chou. « Ces patients peuvent présenter une perception ou une conscience altérée et agir de manière confuse, délirante ou agitée. »

Un risque de décès nettement plus élevé

L’équipe a constaté que les patients souffrant d’une affection neurologique préexistante (migraines chroniques, démence, maladie d’Alzheimer…) étaient deux fois plus susceptibles de développer des complications neurologiques liées au Covid-19.

Il s’est en outre avéré que les sujets présentant des symptômes neurologiques en lien avec la maladie, y compris ceux se révélant apparemment anodins (perte d’odorat), présentaient un risque de décès six fois plus élevé. Selon les auteurs de l’étude, les perspectives à long terme pour les patients remis de l’infection initiale restent encore incertaines.

« Même si la pandémie venait à être complètement éradiquée, des millions de survivants auront potentiellement besoin de notre aide dans le années à venir », rappelle Chou. « C’est pourquoi il est important d’identifier les symptômes et les problèmes de santé auxquels ces patients sont ou seront confrontés. »

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