
Les plus anciens exemples connus d’expression artistique remontent à des dizaines de milliers d’années. De nouvelles recherches indiquent qu’y consacrer une petite partie de sa journée peut avoir des effets bénéfiques significatifs pour notre santé.
Cortisol et art
Nos niveaux de cortisol, produit par les glandes surrénales, constituent un bon indicateur de notre état de relaxation. Si cette hormone polyvalente est impliquée dans de nombreux processus physiologiques, comme la réduction de l’inflammation ou le maintien de la pression artérielle, elle aide également notre organisme à réagir au stress en augmentant la disponibilité du glucose.
Si ces concentrations varient au fil de la journée et en fonction des situations rencontrées, elles sont généralement plus élevées le matin.
Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Art Therapy, des chercheurs ont analysé les échantillons de salive de 39 sujets âgés de 18 à 59 ans, récoltés avant et après des séances d’expression artistique de 45 minutes. Les activités pratiquées allaient de simples gribouillages sur une feuille de papier aux collages en passant par la création d’oeuvres en pâte à modeler.

Des effets inattendus
À l’issue de ces sessions, une chute des niveaux de cortisol a été observée chez 75 % de la cohorte, et ce, indépendamment de leur « expertise » (près de la moitié avaient déclaré ne pas être familiers de ce type d’activités).
« C’était assez inattendu », souligne Girija Kaimal, chercheuse à l’université Drexel et co-auteure de la nouvelle étude. « Nous sommes tous capables de nous exprimer à travers l’art, mais nous nous attendions à ce que les effets soient plus marqués chez les personnes ayant davantage d’expérience. »
Globalement, les participants ont jugé ces séances relaxantes. S’estimant moins anxieux, ils ont également déclaré qu’elles les avaient aidés à se détacher de leurs préoccupations quotidiennes et à prendre du recul.
L’an passé, des chercheurs s’étaient penchés sur les origines de la pensée créative.