Situé dans le sud-ouest du Maroc, le rucher d’Inzerki est considéré comme le plus grand et le plus ancien rucher collectif traditionnel du monde. Malheureusement, le changement climatique a provoqué le déclin des colonies d’abeilles de la région au cours de ces dernières années. Aujourd’hui, la situation semble critique.
Le plus ancien rucher au monde se dégrade
À cette période de l’année, le site est habituellement empli du bourdonnement des insectes volants. Mais cette année, le bruit sourd des insectes a été remplacé par un silence inquiétant. Il ne s’agit malheureusement pas d’un cas isolé. En effet, d’autres régions du pays d’Afrique du Nord ont également été touchées par ce déclin.
« Les pertes sont considérables, et rien que dans la région de Béni Mellal-Khénifra (centre), elles sont estimées à 100.000 ruches depuis le mois d’août », a déploré Mohamed Choudani, de l’Union des apiculteurs du Maroc.
À Inzerki, la disparition des abeilles n’est pas le seul problème. Le rucher est notamment en train de se dégrader en raison de plusieurs bouleversements dans la région. Pour le préserver, des villageois ont planté des herbes aromatiques sur le site pour faire face à l’aridité des sols et essaient de réhabiliter les ruches.
La disparition des abeilles est liée au changement climatique
En raison de l’ampleur exceptionnelle de la disparition des abeilles au cours de cette année, le gouvernement a décidé d’allouer une aide à hauteur de 130 millions de dirhams, soit plus de 12 millions d’euros, aux apiculteurs. Après avoir effectué une enquête sur la disparition des insectes, l’Office national de sécurité alimentaire a indiqué que ce désastre est lié au changement climatique et à une sécheresse exceptionnelle.
Antonin Adam, chercheur en sciences apicoles, indique qu’il s’agit de la pire sécheresse depuis 40 ans au Maroc. « La sécheresse peut être aujourd’hui amplifiée par la vulnérabilité des abeilles aux maladies, à la transhumance, aux pratiques agricoles intensives, mais également à la volonté du pays d’augmenter sa production de miel », a-t-il ajouté.
Par Kanto Andriamanjatoson, le
Source: Geo
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Qu’adviendra t’il des humains sans les butineurs et butineuses qui pollenisent nos récoltes ? Aujourd’hui une grande majorité d’entre nous a pris conscience des désastres que nous engendrons mais la minorité au pouvoir s’en fout , ils pensent probablement que leurs richesses accumulées les préservera, eux et leur descendants des catastrophes à venir . Mais quand les sociétés s’effondreront, quelle valeur auront l’argent et l’or ?
Dans ces régions, il faut retenir l’eau par tous les moyens pour rétablir les plantes, puis les insectes dont les abeilles.