Le nouveau rapport « Planète Vivante 2016 » est tombé et démontre une très forte accélération alarmante de la disparition des animaux. Entre 1970 et 2012, l’homme a entrainé la disparition de plus de la moitié des animaux vertébrés.
Jeudi 27 octobre, WWF publie un nouveau bilan de santé de la Terre et de sa biodiversité et met en lumière les différentes raisons de la disparition de ces animaux. D’après leur constat, l’humanité exerce une pression sur les écosystèmes qui détruit l’environnement naturel des êtres vivants. En effet, la pression est telle qu’il faut, chaque année, l’équivalent de 1,6 planète Terre pour satisfaire tous nos besoins. Les écosystèmes sont menacés et rien ne semble s’améliorer avec le temps.
L’étude réalisée se base sur deux indices. Le premier indice, indice Planète Vivante (IVP), mesure l’abondance de la biodiversité à partir du suivi de 14 152 groupes d’animaux, sur un territoire défini, appartenant à 3706 espèces vertébrées de mammifères, de poissons, de reptiles partout dans le monde. Les espèces d’eau douce sont les plus touchées. On note un effondrement de 81% sur la période devant les espèces terrestres (-38%) et celles marines (-36%). D’après le rapport de WWF, si rien ne change, ces populations pourraient avoir diminué en moyenne de deux tiers (67%) d’ici 2020.
Les causes de cette disparition massive des espèces vertébrées sont multiples : la perte et la dégradation de l’habitat naturel, une surexploitation de la terre avec une utilisation insoutenable de l’eau douce, une surexploitation des espèces, une pollution à son apogée avec une acidification des océans, ainsi que des changements climatiques très brusques.
Le deuxième indice sur lequel se base le rapport de WWF est l’empreinte écologique. L’empreinte écologique correspond à la superficie nécessaire à une personne ou une population pour répondre à sa consommation de ressources naturelles (c’est-à-dire à ses besoins en nourriture, chauffage, matériaux de construction, air pur, eau potable) et pour absorber les déchets qu’elle produit.
Cette empreinte est donc calculée en hectares globaux (hag), c’est-à-dire en hectares ayant une productivité égale à la productivité mondiale moyenne, puis comparée à la surface productive effectivement disponible sur la Terre (ce que l’on appelle la « biocapacité » de notre planète).
L’empreinte écologique de l’humanité a atteint 20,1 milliards d’hectares globaux en 2012, soit 2,8 par personne. La biocapacité de la planète était largement dépassée (61%) sachant sa biocapacité de base s’élève à 12,2 milliards de hag. Le capital naturel a donc été entamé depuis quelques années.
Nous assistons à la sixième extinction de masse, alerte WWF. Il s’agit d’une disparition massive des espèces, qui dans l’ordre des choses, devrait prendre des milliers, voire des millions d’années à se produire. Pour ne pas passer par quatre chemins, si nous ne changeons pas, dès à présent, nos habitudes de vies, la planète aura perdu plus de 67% de sa population animale d’ici 2020.
Par David Rudzki, le
Source: Le monde
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