Aller au contenu principal

Des experts souhaitent aspirer le CO2 de l’océan pour lutter contre le changement climatique

L'eau de mer contient environ 150 fois plus de carbone que l'air

ocean
— Ole Dor / Shutterstock.com

Pour réussir enfin à lutter contre le changement climatique, une équipe de scientifiques affirme avoir trouvé la solution : aspirer le CO2 de l’océan. Explications.

Baptisé SeaCURE, leur projet a commencé au début de l’année 2025 par un essai à petite échelle sur la côte sud de l’Angleterre. Il repose sur le postulat suivant : l’océan est le plus grand puits de carbone au monde, absorbant près d’un tiers de tout le CO2 émis dans l’atmosphère. Au lieu de capturer le carbone de l’air comme d’autres projets l’ont fait par le passé, celui-ci propose de l’extraire de l’océan, libérant ainsi l’océan pour qu’il absorbe encore plus de CO2 que l’Homme rejette.

« L’eau de mer contient beaucoup de carbone par rapport à l’air, environ 150 fois plus », a déclaré Paul Halloran, professeur de sciences océaniques et climatiques à l’université d’Exeter, qui dirige le projet SeaCURE. « Mais les défis sont différents : les besoins en énergie pour générer les produits dont nous avons besoin à partir de l’eau de mer sont énormes. »

En résumé, SeaCURE aspire l’eau de mer, la traite pour en extraire le CO2, l’enfouit sous terre, puis rejette l’eau sans carbone dans l’océan. L’extraction du carbone se produit en traitant l’eau de mer pour la rendre plus acide. Cela permet au carbone qu’elle contient de se libérer sous forme de gaz. Ce processus se déroule à l’intérieur d’un grand réservoir surnommé « stripper ». « Lorsque vous ouvrez une boisson gazeuse, elle mousse, c’est le CO2 qui s’échappe », a expliqué à son tour Tom Bell, du laboratoire marin de Plymouth. « Ce que nous faisons, c’est répandre l’eau de mer sur une grande surface. C’est un peu comme si l’on versait une boisson sur le sol et que l’on permettait au CO2 de s’échapper très rapidement de l’eau de mer. »

Le projet qui n’en est encore qu’à ses débuts devrait éliminer pas plus de 100 tonnes de carbone par an. Mais SeaCURE estime que si la technologie est appliquée à grande échelle et alimentée par des énergies renouvelables, elle pourrait éliminer 14 milliards de tonnes de CO2 par an si 1 % de l’eau de surface des océans était traitée.

Oliver Geden, membre du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), concluant : « L’élimination du carbone est nécessaire. Si l’on veut atteindre un niveau d’émissions nettes nulles, il est nécessaire d’arrêter le réchauffement. Capter directement l’eau de mer est l’une des options. Le captage direct dans l’air en est une autre. Il y a en gros 15 à 20 options et, en fin de compte, la question de savoir ce qu’il faut utiliser dépendra bien sûr du coût. »

Par ailleurs, ce lac est le seul au monde à se jeter à la fois dans l’océan Atlantique et dans l’océan Pacifique.

Par Cécile Breton, le

Source: Futurism

Étiquettes: ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *