Le monde marin abrite une biodiversité incroyable, dont certaines espèces qui dépassent l’imagination. Dans les profondeurs des océans, là où les dauphins et les orques coexistent, naissent parfois des créatures étonnantes et inattendues. Le wholphin en est un exemple éclatant : un hybride fascinant né de l’union d’un grand dauphin et d’une fausse orque. Malgré la rareté de ces croisements, le wholphin n’est pas un cas isolé dans le monde des cétacés.
Un croisement entre un grand dauphin et une fausse orque
L’un des hybrides les plus connus est le wholphin, qui est le résultat du croisement entre un grand dauphin et une fausse orque. Ce nom est trompeur, car la fausse orque n’est pas une baleine, mais un dauphin. Néanmoins, il s’agit d’un véritable hybride, car les deux espèces parentes sont distinctes.
La naissance d’un wholphin est un événement exceptionnel. Le premier wholphin connu vit le jour en 1981 au SeaWorld de Tokyo, mais son existence fut de courte durée, s’éteignant au bout de 200 jours seulement. Quatre ans plus tard, une autre femelle hybride nommée Kekaimalu est née dans le même parc, d’une fausse orque mâle et d’un grand dauphin de l’Atlantique femelle.
L’hybridation entre ces deux espèces est surprenante, car il y a une grande différence de taille entre elles : les grands dauphins mesurent environ 2 mètres, tandis que les fausses orques peuvent atteindre plus de 5 mètres. Il a donc fallu une certaine habileté physique pour réaliser cet exploit. Dans la nature, les dauphins et les fausses orques sont souvent observés ensemble, explorant les vastes étendues de l’océan et cherchant de la nourriture en groupe.
La fertilité des hybrides de cétacés
On pense souvent que les hybrides sont stériles, mais ce n’est pas toujours le cas. Si deux espèces sont assez proches et qu’elles ont le même nombre de chromosomes, il est parfois possible qu’elles produisent une descendance fertile. Par exemple, les chiens et les loups ont tous les deux 78 chromosomes répartis en 39 paires, ce qui leur permet de se reproduire sans problème.
Il en va de même pour le grand dauphin et la fausse orque, qui ont tous les deux 44 chromosomes. Kekaimalu était fertile, elle s’est accouplée avec au moins deux grands dauphins et a donné naissance à trois petits, confirmant ainsi la possibilité pour ces créatures rares de perpétuer leur lignée.
La fertilité des hybrides de cétacés dépend donc du nombre de chromosomes qu’ils héritent de leurs parents. S’ils ont un nombre impair de chromosomes, ils seront probablement stériles, car ils ne pourront pas former de paires homologues lors de la méiose. S’ils ont un nombre pair de chromosomes, ils auront plus de chances d’être fertiles, mais ils pourront aussi avoir des problèmes génétiques ou physiologiques.
Autres cas d’hybrides de cétacés
Le wholphin n’est pas le seul hybride de cétacés qui existe. En 2018, des chercheurs ont découvert un nouveau dauphin hybride dans les eaux hawaïennes, qui serait issu d’un dauphin à dents rudes et d’un dauphin à tête de melon. “Je ne serais pas étonné qu’il y ait d’autres hybrides entre ces deux espèces – elles se fréquentent souvent”, a déclaré le biologiste Robin Baird au HuffPost.
En 2019, le monde scientifique est une fois de plus surpris par la découverte d’un narluga, un hybride de béluga et de narval. Une équipe de scientifiques du Musée d’histoire naturelle du Danemark a étudié un crâne de baleine trouvé sur le toit d’une cabane inuit dans la baie de Disko, à l’ouest du Groenland. L’analyse génétique a montré que le spécimen était composé à 54 % de béluga et à 46 % de narval.
Ces découvertes soulignent la complexité et la diversité du monde marin, où différentes espèces de cétacés peuvent s’entrecroiser, malgré leurs différences apparentes, et donner naissance à une nouvelle génération d’hybrides, enrichissant ainsi la biodiversité marine. Pour aller plus loin, découvrez 6 animaux hybrides qui existent bel et bien.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Source: IFL Science
Étiquettes: hybride, cétacés, wholphin
Catégories: Animaux & Végétaux, Articles