Aller au contenu principal

Cette nouvelle théorie expliquerait plusieurs des bizarreries du Système solaire

Elle remettrait en question la possibilité d’une neuvième planète

Etoile Systeme Solaire
— Piysho / Shutterstock.com

Le Système solaire pourrait encore porter les stigmates du passage extrêmement rapproché d’une étoile étrangère, qui expliquerait le comportement étrange des objets à sa périphérie et remettrait en question la possibilité d’une neuvième planète.

Des orbites étranges

La périphérie du Système solaire, au-delà de l’orbite de Neptune, est un endroit chaotique. Elle est peuplée d’objets transneptuniens (OTN), incluant des planètes naines comme Pluton et Sedna, et de milliers de petits corps rocheux et glacés, dont une bonne partie présentent des orbites très inhabituelles.

Pour expliquer ces « excentricités », les astronomes ont proposé l’existence d’une neuvième planète tapie dans l’obscurité, d’une masse égale ou supérieure à celle de Mars. Si son influence gravitationnelle pourrait théoriquement être à l’origine de tels comportements, les recherches approfondies menées jusqu’à présent n’ont pas permis de trouver de preuves directes de son existence.

Dans le cadre de travaux publiés dans les revues Nature Astronomy et The Astrophysical Journal Letters, des astronomes néerlandais ont exploré la possibilité du passage rapproché d’un astre étranger il y a des milliards d’années. Les plus de 3 000 simulations réalisées, impliquant des étoiles de différentes masses, des disques de planétésimaux de différentes largeurs et différentes distances, ont permis de reproduire les orbites étranges actuellement observées aux confins du Système solaire.

« La correspondance la plus étroite avec le Système solaire externe actuel faisait intervenir une étoile légèrement plus légère que le Soleil [environ 0,8 masse solaire] », écrivent les chercheurs. « Cet astre serait passé à une distance d’environ 16,5 milliards de km. Ce qui représente environ 110 fois la distance entre la Terre et le Soleil, et un peu moins de quatre fois celle nous séparant de Neptune. »

Effleurement stellaire

Cela peut sembler très éloigné, mais à l’échelle cosmique, il s’en serait fallu d’un cheveu : à ce jour, l’étoile de Scholz, astre connu passé le plus près du Système solaire, se trouvait à plus de 50 000 unités astronomiques, transformant une distance de seulement 110 unités astronomiques en un véritable effleurement.

En plus d’être à l’origine des orbites étranges des OTN, un tel évènement aurait éjecté de nombreux objets de cette région hors et à l’intérieur du Système solaire qui, dans ce dernier cas, seraient devenus les satellites naturels des planètes géantes Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. « Cela expliquerait pourquoi ces mondes ont deux types de lunes différents », souligne l’équipe.

Permettant également d’expliquer l’absence apparente de la « planète 9 », la nouvelle théorie pourrait être appuyée par les futures observations de l’observatoire Vera C. Rubin, spécifiquement conçu pour détecter les objets transitoires transneptuniens.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

Étiquettes: ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *