neptune
— ManuMata / Shutterstock.com

Si les clichés capturés par la sonde Voyager 2 dans les années 1980 suggéraient une Neptune beaucoup plus sombre qu’Uranus, de récents travaux ont révélé son véritable visage.

Un mystère tenace

Compte tenu de leur taille, masse et composition chimique similaires, un tel écart de teinte entre les deux géantes gazeuses semblait difficilement explicable, même en tenant compte de la présence d’une couche de brume blanchâtre plus épaisse dans l’atmosphère d’Uranus, réfléchissant davantage les parties rouges de la lumière solaire.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, Patrick Irwin, de l’université d’Oxford, et ses collègues ont retravaillé les images de Voyager 2 afin de révéler le véritable couleur de Neptune.

Il s’avère que le contraste des clichés originaux de la planète avait été volontairement accentué, afin de mettre en évidence certaines caractéristiques atmosphériques difficiles à distinguer. Bien que cette modification ait été initialement mentionnée dans leurs légendes, au fil du temps, ce bleu profond est devenu quasi indissociable des représentations de la planète.

Les images d’Uranus et Neptune avant (en haut) et après traitement (en bas) — © Patrick Irwin

En utilisant un modèle avancé basé sur les données du télescope spatial Hubble et du Very Large Telescope, l’équipe a rectifié cette erreur, et montré que Neptune et Uranus possèdent une teinte bleu pâle, sensiblement plus claire pour la seconde.

Percer le secret des variations de couleur d’Uranus

Les chercheurs se sont également appuyés sur les images de Hubble et de l’observatoire Lowell afin de percer le secret des variations de couleur d’Uranus au cours de sa longue orbite de 84 ans autour du Soleil.

Selon l’équipe, la planète apparaîtrait plus bleue lors des équinoxes en raison de concentrations plus élevées de méthane (absorbant les longueurs d’onde rouges de la lumière solaire) au niveau de l’équateur, et plus verte lors des solstices, principalement à cause de la présence de particules glacées en suspension (augmentant la réflexion des longueurs d’onde rouges et vertes) au niveau des pôles.

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