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Les enfants victimes d’un traumatisme crânien ont 15 % de chances en moins d’aller à l’université

Ces blessures que l’on croit souvent bénignes peuvent être lourdes de conséquences

Traumatisme Cranien
— Sergey Mikheev / Shutterstock.com

Les accidents arrivent, et lorsqu’il n’y a apparemment pas de blessure grave, on aurait tendance à penser qu’il ne s’agit que d’un évènement mineur qui n’affecte pas la vie d’une personne. Pourtant, une étude a révélé qu’une seule commotion cérébrale dans l’enfance et l’adolescence diminue de 15 % les chances d’aller à l’université.

Les accidents de la vie courante peuvent être plus graves qu’on ne le pense

Que cela soit pendant les entraînements sportifs, dans les aires de jeux, dans la cour de récréation ou même dans la chambre à coucher, les accidents peuvent arriver. Et c’est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit des enfants. En fait, d’après les statistiques, les jeunes de moins de 15 ans sont les plus touchés par les accidents de la vie courante, les enfants en bas âge de 1 à 3 ans étant les plus concernés. Cela est dû au fait que dans cette tranche d’âge, les enfants ont encore un niveau de motricité assez faible et une conscience du danger encore plus faible, mais beaucoup de curiosité et de besoin d’explorer.

De manière générale, ces accidents étant considérés comme mineurs, on aurait tendance à penser que leurs conséquences sont tout aussi peu importantes. Pourtant, les accidents de la vie courante peuvent avoir des conséquences à long terme plus graves qu’on ne le pense, notamment lorsqu’ils provoquent des commotions cérébrales. Une récente étude réalisée par les chercheurs de l’université de Tampere, en Finlande, a en effet montré que les commotions cérébrales dans l’enfance peuvent avoir des conséquences sur les capacités d’apprentissage des individus à long terme.

etudiant
― wavebreakmedia / shutterstock.com

Même un léger traumatisme cérébral peut avoir des impacts à long terme

Plus précisément, les résultats de l’étude, publiée dans la revue European Journal of Epidemiology, ont indiqué que les individus victimes d’un seul traumatisme crânien léger dans leur enfance ont 15 % de chances en moins d’aller à l’université. Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont examiné les données du registre finlandais des soins de santé. Ils se sont focalisés sur les données recueillies auprès de plus de 136 000 patients âgés de 17 ans et moins ayant reçu des soins hospitaliers pour une lésion cérébrale, allant des visites aux urgences pour des lésions cérébrales apparemment bénignes au traitement de traumatismes crâniens plus graves.

Les résultats ont été sans appel : les enfants victimes d’un traumatisme cérébral, quelle qu’en soit sa gravité, ont moins de chances d’aller à l’université ou d’obtenir un diplôme. Dans les détails, il a été constaté que les individus qui ont souffert d’une hémorragie cérébrale dans leur enfance avaient 22 % de chances en moins d’aller à l’université. Et si ces individus parvenaient tout de même à poursuivre des études supérieures malgré un traumatisme crânien subi durant l’enfance, leurs chances d’obtenir un diplôme d’études supérieures étaient réduites de 19 %.

Quant à savoir pourquoi une blessure généralement considérée comme bénigne peut avoir un tel impact sur l’avenir pédagogique d’un individu, les chercheurs ont expliqué que cela pouvait être lié à une perturbation des capacités cognitives, des capacités d’apprentissage et de la santé mentale globale. Cependant, les chercheurs ont tenu à souligner que des paramètres comme le milieu socio-économique et l’identité d’une personne restaient les principaux facteurs de la décision de poursuivre des études supérieures. Quoi qu’il en soit, ces résultats montrent que les conséquences à long terme des lésions cérébrales devraient être prises en considération.

Par ailleurs, voici 9 troubles neurologiques rares et méconnus.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Futurism

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