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La voiture Tesla d’Elon Musk en orbite depuis 7 ans confondue avec un… astéroïde

Une erreur qui aurait pu coûter cher

Tesla espace
Ⓒ SpaceX

Récemment, un astronome amateur est tombé sur ce qu’il pensait être un astéroïde dangereux, désigné CN41 en 2018, s’approchant de manière alarmante de la Terre. Toutefois, dans les 17 heures suivant son annonce, les spécialistes ont réalisé qu’il ne s’agissait pas d’un astéroïde mais… d’une Tesla Roadster d’Elon Musk. Explications.

Cette Tesla a été lancée dans l’espace en 2018 par Elon Musk dans le cadre d’un coup publicitaire lors du vol inaugural de la fusée Falcon Heavy de SpaceX. La voiture, avec un mannequin nommé Starman assis sur le siège du conducteur, était en orbite autour du Soleil depuis lors. Le but de ce lancement était de servir de charge utile d’essai non conventionnelle. Alors qu’à l’époque le milliardaire trouvait cela amusant d’envoyer une voiture dans l’espace, celle-ci a désormais provoqué une vive inquiétude. Pourtant, bien que ce cas d’erreur d’identité soit inoffensif, il met en évidence un problème plus large de régulation orbitale qui pourrait s’envenimer dans des proportions dangereuses à moins que quelque chose ne soit fait à ce sujet.

Cette confusion révèle de surcroît la présence croissante d’objets artificiels non suivis dans l’espace. Contrairement aux satellites en orbite terrestre basse, qui sont surveillés pour éviter les collisions, les engins spatiaux et les débris au-delà de ces régions n’ont pas à suivre de règles. « L’espace lointain est en grande partie non réglementé », a expliqué Jonathan McDowell, astronome au Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, à l’occasion d’une réunion de l’American Astronomical Society. « En l’absence d’une exigence de données de trajectoire publiques, des objets comme la Tesla de Musk peuvent facilement être confondus avec des astéroïdes. »

L’astronome ajoutant : « Les objets non suivis pourraient entraîner un gaspillage d’efforts d’observation, des analyses statistiques biaisées des menaces d’astéroïdes et même des erreurs coûteuses. Dans le pire des cas, vous dépensez un milliard pour lancer une sonde spatiale pour étudier un astéroïde et vous réalisez que ce n’est pas un astéroïde lorsque vous y arrivez. »

La Tesla Roadster poursuit désormais son voyage à travers le cosmos. Chaque fois qu’elle s’approche de la Terre, elle reçoit un coup de fouet gravitationnel qui l’envoie sur une orbite plus ou moins large. Des physiciens de l’université de Toronto à Scarborough ont analysé les chiffres en 2018 et ont constaté qu’elle devrait entrer en collision avec la Terre ou Vénus au cours du prochain million d’années avec une probabilité de 6 % et 2,5 % respectivement.

Pour aller plus loin, sachez que Tesla embauche des ingénieurs pour piloter à distance les véhicules autonomes en cas de besoin.

Par Cécile Breton, le

Source: ZME Science

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