tardigrade
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Des chercheurs étudiant la capacité des tardigrades à supporter des températures glaciales ont montré pour la première fois que ces minuscules organismes étaient capables de stopper leur horloge interne et ainsi échapper au vieillissement.

L’effet « Belle au bois dormant »

Créatures quasi indestructibles, les tardigrades sont notamment capables de supporter des niveaux de radiations extrêmes et même encaisser des impacts à plusieurs milliers de kilomètres par heure. Le mois dernier, une étude a également révélé le mécanisme leur permettant de survivre en l’absence d’eau, impliquant un ensemble de protéines s’assemblant pour former des filaments protecteurs qui protègent les cellules du stress induit par la déshydratation.

Connu sous le nom d’anhydrobiose, cet état desséché avait été étudié par des scientifiques de l’université de Stuttgart, qui avaient montré que les tardigrades pouvaient survivre pendant de nombreuses années grâce à l’effet « Belle au bois dormant », en référence au conte de fées du même nom.

« Pendant les périodes d’inactivité, l’horloge interne s’arrête et ne se remet en marche que lorsque l’organisme est réactivé », explique Ralph Schill, auteur de l’étude à l’université de Stuttgart. « Ainsi, les tardigrades, qui ne vivent habituellement que quelques mois sans de telles périodes de repos, peuvent vivre pendant plusieurs années, voire des décennies. »

Tardigrade
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Une horloge biologique également stoppée lors de la congélation

Dans le cadre de nouveaux travaux publiés dans le Journal of Zoology, Schill et ses collègues ont cherché à savoir si les tardigrades étaient également capables d’interrompre leur horloge biologique lorsqu’ils étaient congelés, un état connu sous le nom de cryobiose.

La même équipe a donc pris un groupe de plus de 500 tardigrades et les a soumis à des cycles répétés de congélation et de décongélation, jusqu’à ce que tous les animaux soient morts. Pendant ce temps, un autre groupe de tardigrades était maintenu à température ambiante.

Il s’est avéré que les tardigrades congelés par intermittence vivaient en moyenne deux fois plus longtemps que le groupe témoin. L’équipe considère qu’il s’agit de la première preuve que l’hypothèse de la « Belle au bois dormant » s’applique également à la cryobiose, et que les tardigrades ne vieillissent pas lors de ces phases de congélation.

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