
Qualifiée d’extrêmement inhabituelle, la découverte dans le sud de la France d’un squelette de canidé préhistorique suggère une relation ambiguë avec les occupants des lieux.
Chien paléolithique
Ces restes avaient été découverts en 2021 par un groupe de spéléologues explorant une grotte située sur la commune gardoise d’Issirac, mais ce n’est que récemment qu’ils ont pu bénéficier d’un examen approfondi. Ceux-ci ont été attribués à une femelle adulte, mesurant une soixantaine de centimètres au garrot pour un poids de 26 kilos.
La datation au radiocarbone des ossements a révélé qu’ils avaient entre 16 000 et 15 300 ans. Remarquablement bien conservé et presque complet, le squelette a pu être comparé à ceux de loups, ainsi que d’espèces de chiens actuelles et disparues.
Il s’est avéré qu’il s’agissait d’un « chien paléolithique », correspondant à un stade précoce du processus de domestication et n’étant pas directement apparenté à ses homologues modernes.
A Stone Age dog may have been cared for and then killed by humans. The skeleton of the animal is a rare find that may help us understand how dogs and humans interacted 16,000 years ago. https://t.co/o8C2r5dEYw
— New Scientist (@newscientist) May 2, 2025
On estime que la domestication des chiens a commencé il y a plus de 26 000 ans, avec des loups en quête de nourriture amenés à s’aventurer toujours plus près des campements humains durant le dernier maximum glaciaire. Nos ancêtres auraient commencé à recueillir des louveteaux et à les élever comme animaux de compagnie et partenaires de chasse.
Une relation ambiguë
Si le squelette examiné par Mietje Germonpré, de l’Institut des sciences naturelles de Belgique, et ses collègues semble correspondre à ce schéma, avec des vertèbres présentant des signes de lésions cicatrisées, suggérant une intervention extérieure (et donc humaine), l’équipe a également identifié des stigmates plus récents.
Sur l’une des omoplates de l’animal, les scientifiques ont observé deux perforations non cicatrisées, n’ayant pu être infligées que peu de temps avant sa mort et semblables à celles trouvées sur les restes d’animaux à sabots chassés à cette époque.
Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Quaternary Science Reviews, ces découvertes évoquent une relation précoce humain-chien complexe, avec des animaux adoptés et soignés, puis vraisemblablement tués par leurs maîtres.
En début d’année, une étude avait renforcé l’idée que les loups préhistoriques se soient « volontairement » transformés en chiens.
Par Yann Contegat, le
Source: New Scientist
Étiquettes: chien, squelette, préhistoire
Catégories: Actualités, Histoire
il m’a été rapporté que dans le grand nord , endroit frequenté par le loup , certains propriétaire attachaient une chienne lors de périodes de reproductions afin qu’elle soit saillie par un loup et obtenir ainsi un croisement et futur compagnon /chasseur extraordinaire ( mythe ou réalité ??? )