De récentes recherches ont lié le fait de rattraper ses heures de sommeil durant le week-end à un risque significativement plus faible de développer des maladies cardiovasculaires.
Sommeil compensatoire
Au fil des années, le manque de sommeil a été associé à de nombreuses affections, allant de la démence à l’hypertension artérielle en passant par la dépression. Alors que la durée de sommeil quotidienne recommandée pour un adulte est de 7 heures, jusqu’à un tiers des Français dormiraient moins de 6 heures par nuit.
Afin d’explorer les effets potentiels sur la santé du « sommeil compensatoire » le week-end, des chercheurs se sont récemment penchés sur les dossiers médicaux et les habitudes de vie de plus de 90 000 adultes membres de la Biobank britannique, suivis sur une période moyenne de 14 ans.
Présentée à l’occasion de la dernière réunion de la Société européenne de cardiologie, l’étude a montré que les participants des deux sexes qui dormaient le plus le week-end (avec un « gain » hebdomadaire compris entre 1,28 à 16,06 heures) présentaient un risque 19 % inférieur de maladie cardiovasculaire par rapport à ceux qui dormaient le moins (avec un déficit compris entre 0,26 heure et 16,05 heures).
« L’association était encore plus marquée chez les personnes souffrant d’un déficit récurrent de sommeil [moins de 7 heures par nuit] la semaine », souligne Yanjun Song, chercheur au Centre des maladies cardiovasculaires de Pékin et co-auteur de la nouvelle étude.
Des recherches à approfondir
Si de tels travaux renforcent l’idée que le sommeil compensatoire présente des bénéfices clairs pour notre santé cardiovasculaire, une durée quotidienne suffisante et des horaires de coucher et de lever réguliers doivent, dans la mesure du possible, être privilégiés.
« Les grasses matinées le week-end ne remplacent pas un bon rythme de sommeil », rappelle James Leiper, de la British Heart Foundation.
Pour les auteurs de la nouvelle étude, la prochaine étape consistera à étudier précisément les effets de ce « rattrapage » au niveau physiologique et moléculaire.
Par Yann Contegat, le
Source: The Guardian
Étiquettes: sommeil, maladie cardiovasculaire
Catégories: Actualités, Santé