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Récemment, les catastrophes climatiques s’enchaînent les unes après les autres, et cela résulte des dégâts qui ont été infligés continuellement à la planète. Face à cet état de fait, les scientifiques commencent à s’alarmer dans la mesure où les signes vitaux de la Terre s’affaiblissent dangereusement. Cela signifie que les catastrophes naturelles et les autres impacts de la destruction de l’environnement et du réchauffement climatique vont s’empirer.

18 signes vitaux de la Terre dans la zone rouge

Au cours des derniers mois, il a été constaté que des catastrophes climatiques sans précédent ont frappé le monde : le Canada a fait face à des températures record, les inondations ont fait des ravages en Europe et en Chine, et la sècheresse et des incendies ont frappé les États-Unis. Face à ces désastres, les scientifiques tirent une fois de plus la sonnette d’alarme. Dans une étude publiée dans la revue BioScience, une coalition de près de 14 000 scientifiques, dirigée par deux chercheurs de l’Oregon State University, a déclaré que les signes vitaux de la Terre se détériorent à des niveaux alarmants. Notons que cette nouvelle étude inquiétante sur notre planète intervient deux ans après que plus de 11 000 scientifiques ont déclaré que le monde était confronté à une « urgence climatique ».

En tout, l’étude a analysé 31 « signes vitaux » de la planète, c’est-à-dire des mesures clés de la santé planétaire. Cela inclut les causes et les conséquences directes du changement climatique, comme les émissions de gaz à effet de serre, la déforestation, l’épaisseur des glaciers, l’étendue de la glace de mer et la déforestation. Mais d’autres paramètres secondaires comme la population humaine, la production de viande, la consommation d’énergie et le transport ont également été pris en compte. Il a été constaté que 18 de ces indicateurs sont dans la zone rouge. Les trois principaux indicateurs que les chercheurs ont mis en exergue sont notamment l’augmentation du nombre de ruminants, le taux de déforestation de la forêt amazonienne au Brésil, et l’acidification des océans.

L’augmentation du nombre de ruminants est très importante, car cela est directement lié à la production de méthane, un gaz à effet de serre qui contribue grandement à l’accélération du réchauffement climatique. En ce qui concerne la forêt amazonienne, elle constitue les poumons de notre planète, et ces poumons disparaissent à un rythme alarmant. La déforestation en Amazonie est telle que cette zone produit désormais plus de dioxyde de carbone qu’elle n’en absorbe. Enfin, l’augmentation de l’acidité des océans est particulièrement inquiétante, car cela risque de décimer le récif corallien dont dépendent plus d’un demi-milliard d’êtres humains dans le monde, et de plus encore d’êtres vivants dans les océans.

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Les chercheurs demandent des mesures radicales et urgentes

Dans un communiqué de presse, les chercheurs font ainsi valoir que si de nombreux gouvernements se sont engagés à améliorer la situation environnementale planétaire, ils ont ignoré systématiquement la cause profonde du problème, à savoir la surexploitation des ressources de notre planète. Or, si des mesures très strictes ne sont pas prises pour inverser la situation, les catastrophes climatiques, et les conséquences sociales, économiques et sanitaires que cela implique ne vont cesser d’empirer. Par ailleurs, la pandémie de Covid-19 a démontré qu’une diminution colossale de certaines habitudes de la société humaine liée à la pollution n’était pas suffisante pour inverser les changements climatiques. Les chercheurs préconisent ainsi des changements de système transformationnels, même s’ils sont politiquement impopulaires.

Outre l’évaluation des problèmes liés à ces 31 signes vitaux, les chercheurs ont également préconisé quelques solutions. Selon les scientifiques, la réduction des gaz à effet de serre reste la priorité absolue. À cet effet, l’élimination progressive des combustibles fossiles est inévitable. Dans la même optique, une augmentation du prix du carbone a également été recommandée. Les chercheurs ont également soulevé la nécessité de créer des réserves climatiques pour contrer les puits de carbone et préserver la biodiversité. Quoi qu’il en soit, il faut ratisser plus large et ne pas oublier que le réchauffement climatique n’est pas le seul symptôme de la crise environnementale mondiale. L’étude a ainsi fait valoir que c’est la manière même dont les humains exploitent la Terre qui doit être changée. Ainsi, l’éducation jouera également un grand rôle dans cette lutte.

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Theryca
Theryca
2 années

Je refuse d’abandonner la voiture à essence tant que l’énergie nécessaire pour la faire rouler sera remplacée par l’énergie nucléaire. Le mieux est selon moi pour le moment de développer partout le réseau de transports en commun, notamment pour relier les communes aux grandes villes.

Callicarpa
Callicarpa
2 années

Le vrai problème se situe au niveau politico-financier. C’est l’impact le plus important.Tant que les « gros » continueront de détruire la planète pour se faire toujours plus de fric, nous nous dirigerons vers une extinction définitive.