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Découverte en Allemagne d’une sépulture de « zombie » vieille de 4 200 ans

Un énorme bloc de pierre avait été placé au niveau des jambes du défunt afin de l’empêcher de « ressusciter »

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Image d’illustration — chaiyapruek youprasert / Shutterstock.com

L’Office national de préservation des monuments et d’archéologie de Saxe-Anhalt a annoncé la découverte d’une sépulture de « zombie » datant du début de l’âge du bronze, près du village d’Oppin, dans l’est de l’Allemagne.

La peur des revenants

Les fouilles sont intervenues en amont de l’extension du réseau de courant continu Südostlink, qui reliera la ville de Wolmirstedt, en Saxe-Anhalt, à celle de Landshut, en Bavière. Vieille d’environ 4 200 ans, la sépulture inhabituelle récemment mise au jour contenait les restes d’un homme âgé d’une cinquantaine d’années au moment de sa mort. Selon l’équipe archéologique, un énorme bloc de pierre avait été placé au niveau de ses jambes, pour l’empêcher de « ressusciter ».

« Nous savons que la peur des revenants était déjà répandue à l’âge de pierre », souligne Susanne Friedrich, qui supervise les fouilles. « Les humains de l’époque pensaient que les défunts pouvaient potentiellement se libérer de leurs sépultures. »

Dans les mythologies celtique et nordique, ainsi que les traditions verbales de nombreux groupes ethniques européens, les revenants sont décrits comme des cadavres réanimés. Ne ressentant généralement plus la douleur et manifestant des facultés surnaturelles (insensibilité à la fatigue…), leurs intentions se révèlent presque toujours hostiles aux vivants.

À l’époque médiévale et à la Renaissance, on pensait que cette condition était plus susceptible de toucher les dépouilles de suicidés, de sorcières ainsi que de « vampires », que l’on jugeait responsables des épidémies mortelles ravageant le continent.

Une sépulture associée à la culture campaniforme

La sépulture allemande a été associée à la culture campaniforme, apparue vers 2800 avant notre ère et s’étant répandue dans une grande partie de l’Europe occidentale et certaines régions côtières du nord-ouest de l’Afrique.

Devant son nom aux gobelets céramiques en forme typique de cloche trouvés dans plusieurs sépultures, celle-ci n’a pas laissé de traces écrites, de sorte que ses origines géographiques restent aujourd’hui floues. Selon certains historiens, il pourrait s’agir d’un peuple indo-européen précoce.

L’an passé, des chercheurs avaient reconstitué le visage de l’une de ses jeunes membres, qui vivait dans le nord de ce qui est aujourd’hui l’Écosse il y a près de quatre millénaires.

Par Yann Contegat, le

Source: Heritage Daily

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