LES HORMONES DE CROISSANCE

Pour comprendre les tenants et les aboutissants de ce scandale sanitaire, il faut remonter à la source de fabrication du traitement. Proposée à des enfants atteints de nanisme, la somatotrophine est réduite en poudre et injectée directement chez le patient. En 1973, France-Hypophyse collecte et distribue la matière première. C’est là où le bât blesse : à des fins économiques, au détriment des normes sanitaires élémentaires, elle provenait de cerveaux de cadavres humains.

En 1985, le décès d’un Américain donne l’alerte. À l’autopsie, la maladie de Creutzfeldt-Jakob est pointée du doigt. Après deux avertissements de la part de responsables de cliniques françaises, le lien de cause à effet est établi : la piqûre et la pathologie contractée sont liées.

Tout le long des années 1980, malgré de fortes suspicions en France, les stocks continuent de s’écouler. Entre le dépôt de la première plainte en 1991 et le premier procès de L’Institut Pasteur, dix longues années passeront. Hélas, la clémence de la justice envers le laboratoire et les responsables de France-Hypophyse restera un mystère.

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