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Une percée nous rapproche plus que jamais de la régénération des membres humains

Quand les axolotls perdent un membre, ou qu’une partie de leur cœur ou de leur cerveau est détruite, ils sont capables de les faire repousser

axolotl
— Arm001 / Shutterstock.com

En étudiant les fascinants axolotls, amphibiens mexicains à l’apparence et aux capacités de régénération hors du commun, des chercheurs américains ont fait une découverte majeure.

Une molécule clé

Quand Ambystoma mexicanum perd un membre, ou qu’une partie de son cœur ou de son cerveau est détruite, il est capable de les faire repousser. En d’autres termes : l’animal peut récupérer complètement de la quasi-totalité des blessures n’ayant pas entraîné sa mort. Si les scientifiques s’intéressent depuis longtemps à ce super-pouvoir, des biologistes des universités du Nord-Est et du Kentucky ont récemment identifié une molécule clé : l’acide rétinoïque.

« Ces signaux rétinoïques indiquent essentiellement aux cellules régénératrices où elles se trouvent et par extension quels types de structures corporelles produire », explique James Monaghan, auteur principal de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Communications.

Le chercheur et ses collègues ont découvert que les concentrations d’acide rétinoïque variaient suivant la partie du corps de l’axolotl étudiée, avec par exemple des niveaux nettement plus faibles de l’enzyme le décomposant au niveau de l’épaule que de la patte.

Il s’avère que ce ratio joue un rôle central dans la « programmation » du groupe de cellules régénératrices qui se forme au niveau du site de la blessure. Lorsque davantage d’acide rétinoïque a été injecté dans la patte partiellement régénérée d’un axolotl, un membre entier a commencé à pousser.

axolotl

Des implications potentielles majeures pour l’Homme

Bien que notre organisme dispose techniquement des molécules et cellules nécessaires, ces dernières réagissent très différemment aux signaux rétinoïques et vont plutôt former des cicatrices. Pour Monaghan et ses collègues, la prochaine étape va consister à identifier précisément comment elles les interprètent.

« Elles savent déjà comment fabriquer un membre, puisqu’elles l’ont fait pendant notre développement initial », souligne le scientifique.

À terme, stimuler ce circuit de régénération « perdu » pourrait permettre une guérison des plaies sans cicatrices, et potentiellement la repousse d’un doigt entier, voire d’une partie du corps plus importante, comme une main.

Il y a quelques années, un simple cocktail de médicaments avait fait repousser les pattes de grenouilles adultes.

Par Yann Contegat, le

Source: Science Alert

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