― Wollertz / Shutterstock.com

D’après les autorités locales russes, environ 272 phoques d’une espèce menacée ont été retrouvés morts sur les bords de la mer Caspienne entre le 6 et le 10 décembre dernier. Pour l’instant, la cause de ces décès n’a pas encore été établie. Les chercheurs pensent qu’ils pourraient être liés à différentes causes extérieures ou à une maladie infectieuse.

Des découvertes macabres sur une centaine de kilomètres

Le service de presse de l’Agence fédérale russe de la pêche dans le nord Caucase a déclaré que la découverte d’autres cadavres de phoques n’était pas à exclure. Plusieurs expertises sont en cours pour découvrir la cause de toutes ces morts. Une équipe de chercheurs en provenance de la capitale est notamment venue prendre part à l’enquête menée par l’équipe sur place.

Les découvertes macabres se sont étendues sur plus de cent kilomètres, le long de plusieurs plages de Makhatchkala, la capitale du Daghestan, des rives de communes avoisinantes, et jusqu’à la ville de Derbent qui se trouve bien plus au sud. L’Agence de pêche russe a publié des images montrant plusieurs phoques échoués sur la grève.

— David Osborn / Shutterstock.com

Une espèce protégée

La mer Caspienne comptait plus d’un million de phoques au début du 20e siècle. Et selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), il ne resterait plus que 68 000 spécimens adultes à l’heure actuelle. La chasse a participé à la disparition d’une grande partie de l’espèce. En outre, la pollution industrielle de la mer fermée, qui borde la Russie, le Kazakhstan, le Turkménistan, l’Iran et l’Azerbaïdjan, est également à l’origine du décès de nombreux spécimens.

Le Comité de la foresterie et de la faune du ministère de l’Environnement du Kazakhstan a par conséquent approuvé l’inclusion du phoque de la Caspienne dans le livre rouge des espèces menacées du pays en juillet dernier. En outre, le Premier ministre Askar Mamine a signé un décret incluant l’animal dans la liste des animaux protégés le 9 novembre dernier. Pour lui, il s’agit « d’une mesure supplémentaire qui contribuera à sa conservation, ainsi que l’un des arguments importants pour la création d’une zone naturelle spécialement protégée à l’avenir ».

De son côté, le programme des Nations unies pour l’environnement indique que la mer Caspienne « souffre d’une énorme charge de pollution provenant de l’extraction et du raffinage du pétrole, des champs de pétrole offshore, des déchets radioactifs provenant de centrales nucléaires, et d’énormes volumes d’eaux usées non traitées et de déchets industriels ».

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