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Des scientifiques découvrent un « super-pouvoir » surprenant des bourdons

Une excellente nouvelle pour ces insectes

bourdon
— chinahbzyg / Shutterstock.com

Des expériences en laboratoire ont montré que les reines bourdons pouvaient survivre à une immersion totale pendant au moins sept jours, indiquant une résilience aux conditions météorologiques extrêmes plus importante qu’estimée.

Une résilience inattendue

Cette découverte inattendue est intervenue alors que Sabrina Rondeau, de l’université d’Ottawa, étudiait des bourdons fébriles (Bombus impatiens) hibernant dans des tubes remplis de terre et placés au réfrigérateur. Une semaine après le début de l’expérience, la chercheuse a constaté que l’humidité avait envahi les récipients.

Alors qu’elle s’attendait à ce que les insectes n’y survivent pas, l’ensemble des spécimens sont sortis de leur sommeil indemnes, suggérant un mécanisme de survie inédit chez cette espèce.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Biology Letters, Rondeau et Nigel Raine ont systématiquement immergé 21 reines pendant sept jours. À l’issue de cette période, il s’est avéré que 17 d’entre elles (81 %) avaient survécu. Un taux proche de celui observé dans des conditions normales.

bourdon
— Maciej Olszewski / Shutterstock.com

« Cela suggère un ralentissement significatif de leur métabolisme, impliquant qu’elles puissent se contenter de la faible quantité d’oxygène que leur organisme stocke », estiment les chercheurs.

Un aspect critique du cycle de vie des reines bourdons

Si les bourdons mâles et ouvriers meurent avant l’hiver, l’hibernation permet aux reines de résister au froid pendant de longs mois, puis de se réveiller au printemps pour fonder une nouvelle colonie. Le nombre de reines survivantes conditionnant directement la croissance future de leurs populations.

« La moitié des espèces de bourdons étant déjà en déclin, découvrir qu’ils sont physiquement adaptés pour survivre à d’éventuels cas d’inondation est une excellente nouvelle », conclut Raine.

Ces derniers mois, des « super-pouvoirs » ont également été découverts chez les dauphins et les loups vivant dans la zone d’exclusion de Tchernobyl.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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