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Les régions touchées par des chaleurs insoutenables vont tripler d’ici la fin du siècle

Un tiers de la planète sera dangereuse pour les plus de 60 ans

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— Alohaflaminggo / Shutterstock.com

Il existe sur Terre des endroits trop dangereux pour les humains en raison des températures extrêmement élevées qui y sont enregistrées. À cause du changement climatique, de plus en plus de ces endroits hostiles vont apparaître dans le monde. Les experts estiment que leur nombre va tripler jusqu’à la fin du siècle.

Même les personnes en parfaite santé sont menacées

Les vagues de chaleur ont toujours fait partie des saisons chaudes, mais les courtes périodes de canicule se sont transformées en semaines, voire en mois, de chaleur étouffante. Des recherches ont montré que les vagues de chaleur sont devenues plus longues, plus chaudes et plus fréquentes au cours du dernier demi-siècle en raison du changement climatique induit par l’Homme. Et la situation va sans doute empirer au cours des prochaines années. C’est notamment la conclusion d’une récente étude réalisée par les chercheurs du King’s College de Londres et de l’université de Columbia.

D’après les résultats de leur étude publiée dans la revue Nature Reviews Earth and Environment, avec une augmentation de seulement un demi-degré du réchauffement climatique, le nombre d’endroits sur Terre considérés comme trop chaud pour les humains pourrait tripler avant la fin du siècle. Actuellement, il est déjà estimé que le réchauffement climatique a dépassé le seuil de 1,5 °C fixé par l’accord de Paris sur le climat. À 2 °C au-dessus des niveaux préindustriels, 6 % de la masse terrestre va probablement dépasser un seuil si élevé que même les jeunes adultes en bonne santé ne pourraient plus supporter.

Pour illustrer un tel bouleversement, cela signifie que la planète aura davantage d’endroits comme le Koweït et Doha, qui sont régulièrement confrontés à des étés torrides pendant lesquels les températures dépassent les 50 °C. Dans l’ensemble, ces nouvelles zones de chaleur devraient couvrir une superficie équivalente à celle des États-Unis. Bien évidemment, un tel phénomène aurait des répercussions dangereuses pour les populations qui y vivent, tant en matière de santé que de mode de vie et de survie. Si même les adultes en bonne santé vont en souffrir, les plus à risque sont les seniors de plus de 60 ans.

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— Nelson Antoine / Shutterstock.com

Une projection bien sombre pour l’avenir de l’humanité

Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont analysé des études existantes afin de combiner des résultats scientifiques pour relier la science physique du climat au risque de décès dû à la chaleur. Ils ont constaté qu’entre 1994 et 2023, la combinaison de température et d’humidité au-dessus de laquelle le corps humain ne peut pas faire face a été dépassée sur seulement environ 2 % de la superficie terrestre mondiale pour les adultes de moins de 60 ans. Chez les adultes plus âgés, plus vulnérables au stress thermique, 20 % de la surface terrestre de la Terre a franchi ce seuil.

D’après les résultats de l’étude, si des niveaux de réchauffement au-delà de 2 °C sont franchis, les personnes âgées pourraient être confrontées à une chaleur dangereuse sur environ 60 % de la surface de la Terre pendant l’été. Il a également été déterminé que les populations d’Afrique saharienne et d’Asie du Sud sont les plus exposées aux risques de conditions climatiques insurmontables. Ces régions, ainsi que le Moyen-Orient, le centre de l’Australie et le sud-ouest des États-Unis, sont considérées comme les régions où la chaleur sèche est la plus intense.

Quant à savoir s’il existe des mesures à prendre pour éviter une telle situation, cela repose en grande partie sur les mesures de lutte contre le réchauffement climatique. Cependant, il a été constaté au cours de ces dernières années que les mesures déployées n’étaient pas suffisantes et manquaient d’efficacité. Ainsi, il faudrait prévoir des stratégies d’adaptation pour faire face à ces nouvelles zones de chaleur intense.

Par ailleurs, les records de chaleur pourraient avoir une autre origine que le changement climatique.

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