
Les fouilles d’une large sépulture aux abords de Pompéi ont révélé deux sculptures romaines imposantes, qui représentaient probablement des membres éminents de la société de l’époque.
Relief funéraire
La découverte est intervenue au cœur de la nécropole de Porta Sarno, qui constituait l’une des principales entrées de la ville antique, ensevelie sous une épaisse couche de matériaux volcaniques lors de la cataclysmique éruption du Vésuve en 79 de notre ère.
Les archéologues pensent que la statue féminine représentait une figure éminente de la cité. Ses divers attributs (voile, tunique, boucles d’oreilles, pendentif en forme de croissant de lune, bracelets et bagues) suggèrent qu’il s’agissait d’une prêtresse de Cérès, déesse de l’agriculture, des moissons et de la fertilité adulée par la plèbe romaine.
Selon Gabriel Zuchtriegel, directeur du parc archéologique de Pompéi, le fait que ses mains délicatement sculptées tiennent un aspergillum, branche de laurier ou d’olivier alors utilisée pour purifier et bénir les lieux de culte, et ce qui s’apparente à un papyrus appuie cette hypothèse.
« La plupart des femmes de la société romaine étant reléguées à des rôles domestiques », détaille-t-il. « Être prêtresse était la position la plus élevée à laquelle une femme pouvait aspirer et lui conférait un pouvoir comparable à celui de ses pendants masculins. »
Un possible couple
L’homme représenté à ses côtés, vêtu d’une toge enroulée sur son épaule gauche, était un citoyen romain. En raison de l’absence d’inscriptions, l’équipe estime qu’il aurait pu s’agir d’un couple, ou d’une mère et son fils.
Si ce relief funéraire, remontant probablement à la fin de la République romaine (27 avant notre ère), semble au premier coup d’oeil fait d’un seul et unique bloc, il s’avère que les deux sculptures ont été taillées dans des pierres de tuff différentes et assemblées. Actuellement en cours de restauration, elles seront prochainement exposées.
Il y a quelques années, les fouilles de Porta Sarno avaient révélé les restes partiellement momifiés d’un esclave ayant gravi les échelons de la société romaine.
Les dernières découvertes réalisées à Pompéi comprennent des thermes privés et une petite maison ornée de fresques érotiques.