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Sous l’effet du réchauffement climatique, les populations urbaines de rats explosent

Ils sont porteurs de différentes maladies, dont la leptospirose

rats
— Rudmer Zwerver / Shutterstock.com

Une autre conséquence du changement climatique. De nouvelles recherches révèlent un lien clair entre l’augmentation des températures moyennes et l’essor rapide des populations de rats dans plusieurs grandes villes du monde entier.

16 grandes agglomérations

Établir précisément le nombre de rats dans une ville donnée se révélant compliqué, Jonathan Richardson, de l’université de Richmond, et ses collègues se sont appuyés sur le nombre de plaintes liées à ces rongeurs pour évaluer l’évolution de leurs populations dans 16 grandes agglomérations.

Si ces informations sont souvent accessibles au public aux États-Unis, des données détaillées ont également pu être obtenues pour des villes d’Europe et d’Asie. Les chercheurs expliquent avoir inclus uniquement celles couvrant à minima les sept dernières années.

Détaillée dans la revue Science Advances, leur analyse révèle un nombre de nuisibles en baisse à la Nouvelle-Orléans, à Louisville (Kentucky) et à Tokyo, stable à Dallas et à St Louis (Missouri), et en augmentation dans 11 autres villes. La progression la plus rapide étant observée à Washington, San Francisco, Toronto, New York et Amsterdam.

Parmi les facteurs associés à cette tendance, l’augmentation de la température moyenne au cours des dernières décennies était le plus significatif, suivi par l’urbanisation, évaluée à l’aide de clichés satellite, et la densité de population humaine. De façon surprenante, le revenu moyen par habitant ne semblait pas avoir d’incidence.

ー ventdusud / Shutterstock.com

Des vecteurs de maladies

Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Science Advances, ces résultats soulignent l’importance de la mise en place de mesures concrètes pour contrôler leurs populations.

« Plus il y a de rats, plus le risque de contracter les maladies dont ils sont porteurs, comme la leptospirose, également connue sous le nom de maladie de Weil, est élevé », souligne Richardson.

« Faire en sorte qu’ils ne puissent pas accéder aux déchets alimentaires reste l’approche la plus efficace », poursuit-il. « Les initiatives menées dans certains quartiers de New York montre qu’elle contribue à réduire significativement le nombre de ces nuisibles. »

L’an passé, une étude avait révélé qu’un animal propageait plus de virus que n’importe quel autre, et ce n’était pas le rat.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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